Côte d’Ivoire/ La superviseur de la CEI du Gôh-Djiboua invite les populations à ne laisser personne « hypothéquer » leur droit de vote

La commissaire, superviseure des régions du Gôh et du Lôh-Djiboua de la Commission électorale indépendante (CEI), Me Yapobi Ketty Yolande, a animé une réunion, mardi 09 juillet 2024, à la salle de réunion de la préfecture, à l’adresse des représentants des différentes composantes des populations qu’elle a instruits sur le processus électoral et invités à ne laisser personne hypothéquer leur droit de vote, notamment à l’occasion des présidentielles prévue en 2025.

Me Yapobi a insisté sur la nécessité pour tous les citoyens en âge de voter de s’acquitter de ce devoir qui est en même temps un droit.

« Personne d’autre n’a le droit en démocratie que le peuple souverain pour le choix de ce qu’il veut pour le pays. Ne laissez pas votre droit hypothéqué par quelque personne que ce soit, parce qu’au final c’est le bulletin que vous allez mettre dans l’urne qui va être le choix », a-t-elle déclaré.

Elle a présenté les principaux acteurs du processus électoral et leur rôle, notamment les électeurs, les candidats, et l’organisme en charge d’organiser l’élection qu’est la CEI, notant que chacun aura à jouer sa partition au cours du nouveau processus électoral pour la présidentielle de 2025.

Le nouveau processus électoral va commencer par la révision de la liste électorale, qui consiste à inscrire de nouveaux électeurs sur la liste et modifier les données personnelles des électeurs déjà inscrits, pour ceux d’entre eux qui ont eu des changements de statut ou de lieu de résidence. La révision de la liste électorale va démarrer à la fin du mois de septembre 2024 et va se tenir sur trois semaines, a précisé Me Yapobi.

« Si vous n’êtes pas inscrits sur la liste électorale, le débat concernant l’élection ne vous intéresse pas, vous êtes en marge de ce débat, et il ne servira à rien d’aller grossir les rangs dans les meetings, de vous répandre sur les réseaux sociaux, parce qu’au moment de poser l’acte ultime du choix vous n’êtes pas convié », a soutenu la superviseure de la CEI. Elle a rappelé les conditions pour être électeur, notamment être de nationalité ivoirienne, être âgé de 18 ans révolus et jouir de ses droits civiques.

Concernant les candidats, ils doivent d’abord être électeurs avant de pouvoir candidater, avoir au minimum 35 ans, pour l’élection présidentielle, et avoir 25 ans au minimum, pour les législatives et les élections territoriales.

Les populations ont été invitées à s’impliquer dans le débat politique en s’informant sur le projet de société de chaque candidat, au moment de la campagne, afin de pouvoir exercer un choix éclairé le jour du vote.

L’initiative prise par la CEI vise, selon l’organisme en charge de l’organisation des élections, à faire en sorte que celui qui sera élu ait une légitimité du fait du grand nombre de populations qui l’aura voté et d’éviter les violences, parce que chacun aura été bien informé du processus électoral et des conditions de transparences mises en place.