Le sous-préfet de Lakota, Mian Karidja, a invité les chefs traditionnels de sa circonscription administrative à sensibiliser leur population contre la pratique traditionnelle visant à porter sur la tête le cercueil de la personne décédée dans le but de rechercher d’éventuels coupables du décès de celle-ci.
Cette sensibilisation a été faite à l’occasion de la première session du conseil de la sous-préfecture, en présence du secrétaire général de préfecture et des 53 chefs de villages de la sous-préfecture, présents en tant que membres de droit dudit conseil.
Selon Mian Karidja, cette pratique dans les villages est à l’origine de nombreux troubles de l’ordre public. « La loi dit d’éviter de porter le cercueil pour trouver d’éventuels coupables. Aujourd’hui, la justice juge les faits de sorcellerie. Si vous estimez qu’il y a un coupable à un décès, il est impératif de porter plainte », a déclaré le sous-préfet en révélant qu’à Lakota plusieurs personnes sont en prison pour des troubles de l’ordre public et blessés graves, occasionnés lors de telles pratiques.
Le port de cercueil pour désigner ‘’les auteurs’’ du décès de la personne conduite au cimetière fait partie de certaines cultures traditionnelles ivoiriennes. Très décrié, il sert souvent de règlement de compte entre familles ou individus, avec son lot de personnes lynchées à mort. Les autorités préfectorales sensibilisent sur l’interdiction de cette pratique.
Le secrétaire général de préfecture, Amadou Comoé, a appelé au sens de responsabilité des chefs de village. « Vous représentez l’administration dans vos villages. Vous seriez tenus pour responsables de tels agissements de la part des populations si vous n’en informez pas le sous-préfet de ces situations », a soutenu M. Amadou Comoé qui a également interpellé les cadres des villages.
Suite à un arrêté pris, en 2017, par le préfet d’alors, Coulibaly Yahaya, le port de cercueil pour désigner ‘’les sorciers mangeurs d’âmes’’ a été interdit dans le département de Lakota.
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