Côte d’Ivoire – Burkina Faso, voie ferrée Abidjan-Ouaga, peur sifflante

Ce mardi 6 septembre, le pont ferroviaire de Dimbokro a cédé sous le poids d’un train de marchandises de la compagnie Sitarail . Bien avant, le 24 août dernier, une autre locomotive avait déraillé juste à l’entrée de sa gare dans la ville de Bouaké. Ce même jour, une internaute publiait sur les réseaux sociaux « ALERTE / Accident de train ce matin à Siniana à 10km de Banfora bloquant toute la voie ferroviaire. Suite à la forte pluie enregistrée dans la région des cascades le pont de SINIENA situé sur la voie ferrée aurait cédé au passage du train. » Coïncidence ou vétusté du réseau ferroviaire, voilà une succession d’accidents qui donne à réfléchir.

En tout cas la voie ferrée qui favorise les échanges commerciaux entre ces deux pays existe depuis 1954 et avait besoin d’être réhabilitée. Lors du dernier Traité d’Amitié et de Coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso tenu du 27 au 29 juillet à Yamoussoukro, l’un des points essentiels avait tourné autour de la réhabilitation de cette voie ferrée. Il était question dans la convention signée entre les deux Etats et Sitarail,(Groupe Bolloré) de la rénovation des infrastructures de ce moyen de transport à environ 400 millions d’euro soit 262 milliards de FCFA sur une période de 5 ans. « Cette extension de la responsabilité de Sitarail porte non seulement sur la voie ferrée et les ouvrages d’art mais aussi les ateliers industriels de maintenance et les gares de passage » avait précisé la convention.

Si ces accidents ne causent aucune perte en vie humaine, ils sont un souci pour le commerce. « Le train devrait arriver au soir du 25 Aout à Ouagadougou pour que je récupère la marchandise. Mais jusqu’au jeudi matin, il n’était pas encore arrivé. C’est lorsque j’ai pu avoir le convoyeur par téléphone qu’il m’a informé que le train était tombé », fait savoir MV, une commerçante d’attiéké jointe par Politikafrique.info. Non sans indiquer son désarroi quant à la qualité de sa marchandise à la réception intervenue plus tard. « Finalement, quand j’ai récupéré l’attiéké, il n’était plus comestible. J’ai donc perdu mon investissement », se plaint-elle. L’ensemble du réseau ferroviaire est à revoir.

Mais jusqu’à quand la Sitarail va s’y mettre ?