L’ONG ‘’Christ en mouvement – Côte d’Ivoire (CEM-CI)’’ a organisé jeudi 11 janvier 2024, au « marché Roxy », situé dans la comme d’Adjamé (district autonome d’Abidjan) une campagne de sensibilisation des populations, mais surtout les revendeuses de produits de toilettes décapants sur les dangers de la dépigmentation artificielle.
« La situation est alarmante en Côte d’Ivoire et s’inscrit en tant que problème de santé publique, car l’on enregistre 63% de cas de dépigmentation dans la gente féminine et 10% chez les hommes. Il y a même des parents qui le font sur leurs tout-petits enfants », a précisé le président de CEM-CI, Marcellin Doh, par ailleurs président du collectif des ONG ivoiriennes de lutte contre la dépigmentation,
Selon M. Doh, les personnes qui se décapent agressent leur peau et mettent ainsi leur vie en
danger, alors que le gouvernement ivoirien, par un décret d’avril 2015, interdit les produits de dépigmentation, surtout ceux contenant du mercure et ses dérivés, des corticoïdes, la vitamine A, et l’hydroquinone au-delà de 2%. Il a interpellé les vendeurs illégaux de ces produits, car la Côte d’Ivoire occupe en Afrique noire le 3ème rang de la vente de produits cosmétiques, dont la majeure partie se fait en toute illégalité.
Il a déploré la tendance faisant croire qu’être clair, c’est être belle. Il a prévenu que ceux ou celles qui s’adonnent à la pratique de la dépigmentation par injection, par l’application des produits sur la peau, ou par la prise de comprimés se retrouvent avec une peau écorchée et fragilisée à la merci des différentes pathologies telles que l’insuffisance rénale, le cancer, l’infertilité…
« Il y a les conséquences de l’altération de structures, c’est ce qui laisse un désordre peu esthétique sur le corps de la personne, et les conséquences du métabolisme de fonction qui apportent atteinte à la vie du sujet », a-t-il alerté.
Il s’agit d’une campagne lancée officiellement le 29 juillet 2023 à la Cite policière d’Abidjan-Plateau, une initiative de l’ONG CEM-CI menée en partenariat avec les ministères de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, et celui de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.
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