La spécialiste en hydrogéologie, enseignante à l’université Félix Houphouët-Boigny, Docteur Eba Larissa, appelle à une gestion efficiente de l’eau dans les ménages pour éviter les pénuries dans les années à venir.
Elle intervenait samedi 3 août 2024 à Abidjan, lors de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA), à l’occasion d’une conférence. Portant sur le thème “Pour la préservation de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique, les femmes et les jeunes filles s’engagent”, la conférence a été organisée par le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI).
« Il est impératif que nous prenions soin de la ressource en eau car il s’agit d’une ressource d’une importance cruciale. Le renouvellement de cette ressource est complexe et limité, vu que nous sommes en train d’imperméabiliser toutes les surfaces », a déclaré Dr Eba.
Pour ellz, parler d’imperméabilisation fait référence au fait de recouvrir les surfaces de matériaux tels que le bitume, ce qui empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol. En conséquence, l’eau de pluie ruisselle plutôt que d’être absorbée, finissant dans les lagunes ou les océans.
Ce processus, selon elle, perturbe le renouvellement naturel des ressources en eau, car l’infiltration qui permet de recharger les nappes phréatiques est considérablement réduite. « Si cette tendance se poursuit, il est probable que, d’ici quelques années, nous ferons face à des pénuries d’eau », a-t-elle prévenu.
Dr Eba a appelé les ménages particulièrement les femmes à éviter le gaspillage de l’eau et à signaler les tuyaux cassés à la Société de distribution de l’eau en Côte d’Ivoire (SODECI).
« La Terre est recouverte à environ 97 % d’eau mais la majorité de cette eau se trouve dans les océans et est salée. L’eau douce, qui est nécessaire à la consommation humaine, représente en réalité, moins de 1 % de cette eau douce et la proportion d’eau douce disponible pour la consommation est inférieure à 0,7 % des ressources en eau totales de la planète. Cette répartition souligne l’importance cruciale de préserver et de gérer soigneusement nos ressources en eau douce », a-t-elle expliqué.
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