Débat sur le FCFA : Guy Kalou s’en prend aux dirigeants africains

La question du maintien ou du rejet du franc CFA fait des vagues en ce moment sur le continent. Elle a surtout pris de l’ampleur après l’arrestation au Sénégal de Kemi Seba qui a brûlé un billet de 5000 Fcfa.

Depuis lors ils sont nombreux, les leaders d’opinion et les stars africains, notamment ivoiriens qui font entendre leur voix. C’est le cas du cinéaste Guy Kalou pour qui le problème de l’Afrique francophone n’est pas l’origine de la monnaie ou de la quantité d’argent que les pays reçoivent, mais de la gestion qu’ils en font.

« Loin d'être un expert en finance, le problème de l'Afrique noire francophone est-il la provenance de ses billets de banques, ou la gestion qu'en fait le décideur Africain francophone !? Tentons déjà une bonne gestion du peu que nous reverse le fabricant, et nous nous en porterons peut être mieux psycho-socialement. Surtout qu'avec cette même devise une minorité s’en porte que trop mieux depuis nos parodies d'indépendances. Ne nous éloignons pas du ver qui est bel et bien dans le fruit. Le problème de l’Afrique c’est l’Afrique », a-t-il chargé sur sa page facebook.

« Monnaie de la servitude »

Avant lui, c’est la méga star du reggae Alpha Blondy qui avait pris position en appelant les Africains à se débarrasser de cette monnaie qu’il qualifie de servitude.

 « Nous africains francophones avons besoin de nous libérer de cette monnaie qui nous enchaînent et enchaînent nos chefs d’Etat, avons besoin de nous libérer de ces chaînes et de libérer avec nous nos chefs d’état, victimes des propriétaires véritables du cfa… Il nous faut absolument avoir avec nous dans ce combat nos chefs d’Etat, nos aînés. Certains sont menacés de perdre leur fauteuil présidentiel, certains sont menacés de perdre leur vie. Nous connaissons le cas de Sankara, de Lumumba, de kwamé N’kruma, de Mouammar Kadhafi….Nous devons avoir nos chefs d’Etat à nos côtés parce qu’eux aussi sont enchaînés. Ils sont les représentants de notre souveraineté confisquée et sont des cibles faciles. Ne tombons dans le piège du « diviser pour mieux régner ». Même s’ils ne disent pas, nos chefs sont conscients de cet esclavage monétaire que nos pays respectifs subissent », a-t-il laissé entendre.