Les commerçants installés sur le domaine public tout le long des artères de la zone allant de l’antenne de Côte d Ivoire Télécom vers l’ex cinéma Saguidiba au Palais de justice à la Sideci, un sous quartier de la commune de Yopougon, ont vu mercredi leurs magasins démolis par les services du ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable, pour libérer les trottoirs, a constaté l’AIP.
Durant la journée, des agents en chasubles ainsi que des machines pelleteuses étaient à l’œuvre pour détruire toutes les étales placées sur les trottoirs, de même que des magasins en dur se trouvant le long des routes et érigées sur les caniveaux et celles à moins d’un mètre de la route ,sous la surveillance des policiers.
Des boutiques, des ateliers de couture, des salons de coiffure, des kiosques, des maquis et bars, un atelier d’art graphique, des restaurants, un cybercafé, etc. Rien n’a été épargné sous le vrombissement des machines.
La désolation se lisait sur les visages de ceux qui venaient de perdre en quelques secondes leur investissement ou leur gagne-pain quotidien. « Je n’ai pas de mot pour qualifier ce que je vois. Je vais faire comment », a déclaré l’air dépité, Ahmed Choco, un vendeur de vêtements de friperie.
« On va faire comment ? Pour le moment je réfléchis à une solution », se désole un autre commerçant sous le couvert de l’anonymat, le tenancier du maquis Jeepi, situé aux feux tricolores du terminus 40? en face d’un établissement financier également sommé de casser sa clôture pour être conforme aux normes.
Selon des responsables du ministère de la Salubrité,l’Environnement et du Développement durable, les démolitions ont été précédées d’une mise en demeure il y a un mois.
Cette opération de salubrité est diversement appréciée à Yopougon. Si pour les uns, c’est-à-dire ceux qui n’ont aucun intérêt particulier au bord de cette voie, l’opération est la bienvenue parce qu’elle libère la voie. Les autres estiment qu elle est inopportune, tout en mettant en avant le contexte actuel où le chômage et la pauvreté frappent la jeunesse.
Ces commerçants déguerpis payaient tous pour la plupart du temps diverses taxes dont la patente et l’occupation du domaine public (ODP) ainsi que des billets à la mairie de Yopougon.
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