Le Sphinx va effectuer l’ultime voyage pour retrouver les siens. Il va reposer désormais dans le caveau familial. Comme disait, Ahmadou Korouma, Henri Konan Bédié « abana » signifie « il a fini » ou « il est fini ». 

Mais le célèbre écrivain a aussi écrit dans son œuvre « En attendant le vote des bêtes sauvages » que : « La mort engloutit l'homme, elle n'engloutit pas son nom et sa réputation ». 

Eh oui ! Pendant dix semaines (19 mai au 31 juin), Henri Konan Bédié a reçu les hommages de la nation ivoirienne, le recueillement de chef d’État et d’ancien président ghanéen, des Ivoiriens et des hommages lui ont été rendus par la nation ivoirienne. Son parti politique l’a honoré. 

Ses parents de Daoukro ont pendant une semaine organisée des funérailles à l’honneur de leur fils digne et emblématique. Celui qui pendant un demi-siècle a marqué leur vie. 

C’est à juste titre que Tidjane Thiam dressant le portrait de Bédié le vendredi 24 mai 2024, sur l’esplanade du palais de la présidence de la République, à Abidjan-Plateau a dit ceci de l’homme : « Il n’était pas austère, c’était quelqu’un de discret, d’intensément privé ». Et d’ajouter que : « Humain, attentionné, gentil, c’était cela l’homme qui se cachait sous une apparence peut-être un peu austère, au premier abord. Non le Président n’était pas austère, je crois simplement que c’était quelqu’un de discret, d’intensément privé. La famille était une chose extrêmement importante pour lui. Il adorait son épouse, ses enfants, ses petits-enfants qui sont tous ici ce matin et que je salue avec déférence et affection ». 

Tous ceux qui le fréquentaient régulièrement peuvent l’attester. Le Président Henri Konan Bédié était « profond ». Il parlait peu et juste. Sur ce sujet, les témoignages ont fusé de partout le monde entier. Ses parents de Daoukro, les militants de son écurie politique et de nombreux Ivoiriens peuvent l’attester. Henri Konan Bédié, le planteur n’a pas vécu inutilement. Homme d’État, il avait de l’amour pour son pays et pour les Ivoiriens. Va en paix, N’Zueba. 

Va retrouver Marcelin Bédié, ton frère ainé qui t’a précédé, il y a deux ans. Les Ivoiriens ne t’oublieront jamais. A jamais dans nos cœurs !