La semaine précédente a été rythmée par le soulèvements des étudiants contre, entre autres, leur expulsion temporaire de l'université au profit des athlètes des jeux de la francophonie. Paralysie de l'université de Cocody, affrontements avec les force de l'ordre, destruction de biens.... Autant d'éléments qui nous ont poussé à aller vers la population prendre leur avis sur le sujet?
Edjème Yomin, sans-emploi :« On ne peut pas les canaliser »
« Franchement, je ne suis pas sûr que l’on puisse mettre un terme à cette histoire de Fesci aussi facilement. Vous n’êtes pas sans savoir que l’existence de cette organisation date de plusieurs années et dont les premiers précurseurs sont aujourd’hui les décideurs de ce pays. Bien que souvent dans ses raisons, les méthodes de la Fesci ont toujours été peu orthodoxes. On a très souvent assisté à des casses, des bus incendié et autres. »
Yarassi Grâce, étudiante :« Elle doit apprendre à employer les bonnes méthodes »
« Je pense qu’à l’origine, la Fesci est une organisation qui milite pour le mieux-être des élèves et étudiants. Il faut reconnaître qu’en soi, ce n’est pas mauvais mais, la manière et les méthodes laissent transparaître ce caractère violent et peu diplomatique de cette organisation. Aujourd’hui, pour ce que nous avons appris, c’est pour une cause noble qu’il y a eu tous ces bruits. Ne les brûlons pas mais plutôt incitons-les à procéder de manière pacifique. »
Kouassi Anderson, professeur : « La Fesci n’est pas un monstre »
« Comprenez que la Fesci n’est pas une organisation qui sème le trouble, elle ne fait que revendiquer le mieux-être des élèves et étudiants. Je ne suis pas d’accord avec l’idée de voir la Fesci comme un monstre. Lorsqu’il n’y a pas d’équipements dans les universités, lorsque les laboratoires n’existent que de nom, la Fesci est en droit de se soulever. Il faut arrêter de diaboliser la Fesci, le vrai monstre, c’est ceux qui refusent d’utiliser l’argent du contribuable pour construire de nouvelles infrastructures et équipements pour les élèves et étudiants. »
André Tchéi, juriste : « La Fesci a le droit de manifester »
« Étant donné que ce sont les étudiants de l’université qui composent en grande partie la Fesci, je dois dire qu’il serait très difficile que celle-ci soit empêchée de manifester ailleurs que sur sa base. Pour en venir à la cause de cette dernière manifestation, il faut reconnaître que la Fesci est dans son plein droit et il revient aux autorités de trouver des solutions pacifiques à leurs préoccupations. »
Herman Dagbo, étudiant : « La force ne va faire qu’envenimer la situation »
« Je pense que dans ce genre de contexte, la force ne va faire qu’envenimer la situation. On sait que la Fesci est une grande organisation dont on ne pourra se défaire aussi facilement. Il serait donc mieux de privilégier la voie du dialogue et de la négociation qui est, pour moi, gage de dénouement pacifique. Il ne sert à rien de vouloir les mater mais il faut plutôt chercher à les convaincre. »
Hyppolyte Aké, responsable commercial : « Il faut dissoudre la Fesci »
« Moi je pense qu’il faut tout simplement dissoudre cette organisation qui, pour ma part, défend ses propres intérêts plutôt que ceux des élèves et étudiants. Je ne peux pas accepter le fait que toutes les revendications de la Fesci se fassent dans la violence et souvent même dans le sang, ce sont souvent des innocents qui paient le prix fort. L’Etat doit prendre ses responsabilités parce que trop c’est trop. »
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