Il est prévu un plan de départs volontaires de 300 personnes sur un effectif de 700 à 710 employés en fin juillet 2018 à la Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE). Ce plan sera suivi par une mesure de licenciement pour motif économique dans l’hypothèse où le quota de 300 ne serait pas atteint. L’information a été donnée par Issa Fadiga, Directeur général de la CNCE, lors d’une conférence de presse, ce mardi, au siège central de la structure au Plateau. Ce plan de restructuration, selon lui, va coûter entre 1,9 et 2 milliards F CFA à la Caisse. Et répond, a-t-il expliqué, au soucis de l’État ‘’à maintenir et redresser la banque compte tenu de son importance en terme de clients (plus d’un million) et des objectifs du gouvernement en matière d’inclusion financière et de bancarisation des populations’’.
Sont éligibles au plan de départs volontaires, les employés ayant plus de 3 ans d’ancienneté, bénéficiant d’un Contrat à durée indéterminée (CDI) et qui ont eu plus de 55 ans au 1er janvier 2018. Concernant tous les autres membres du personnel, il faudrait avoir plus de 3 ans d’ancienneté et jouir d’un CDI. Les partants bénéficieront de contions financières et avantages concédés (droits légaux, indemnités transactionnelles et d’autres avantages pour les retraites anticipées).
M. Fadiga a informé qu’une cellule d’écoute sera mise à la disposition des salariés pour prendre en compte leurs préoccupations à partir du 1er juin et la période de sortie effective est prévue avant la fin du mois de juillet. Il a assuré que ces dispositions ont été prises conformément à la législation en vigueur. « Toutes ces informations ont été communiquées à l’Inspection du travail, aux Délégués syndicaux et à la CNDS dans le respect règlementaire des textes régissant la profession le lundi 14 mai 2018 », a-t-il souligné face à la presse.
Le conférencier a noté que la Caisse a connu d’énormes difficultés financières qui ont conduit à sa mise sous administration provisoire dans une situation qui exigeait sa quasi-liquidation en juin 2015. L’administration provisoire sera levée en novembre 2017 suite à une décision de la Commission bancaire. Le gouvernement va adopter cette même année un plan de restructuration et de recapitalisation de la structure. Relevant que la structure a enregistré 16 milliards F de pertes en 2017 avec à son actif 4 à 5 milliards F de ''créances saines'' et un nombre important de ''créances douteuses''.
Issa Fadiga, un transfuge du secteur privé, sera lui-même nommé Directeur général le 14 décembre 2017 pour conduire la CNCE.
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