Sept enseignants dont le secrétaire général de la Coordination des enseignants et chercheurs (CNEC), accusés d’avoir perturbé les cours à l’université publique Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, ont été interpellés lundi par la police, selon une source syndicale.
« Partis saluer le doyen de la faculté de pharmacie, l’un de nos collègues qui venait nous voir pour un problème de suspension de salaire depuis un an a été arrêté par la police, parce qu'accusé d’avoir perturbé les cours (et dans la foulée) nous avons été interpellés », a indiqué Michaël Ehui Bédikou, un enseignant gréviste qui figurait parmi les personnes appréhendées.
Selon M. Bédikou, en charge de la communication de la CNEC, les faits se sont déroulés entre 11h Gmt (heure locale) et 13h. Et, jusqu'à 18h, tous étaient au niveau de la préfecture de police aux fins d’être entendus.
Parmi ces enseignants interpellés, dira-t-il, faisaient partie le secrétaire général de la CNEC, Jonhson Kouassi Zamina, qui observe depuis le 4 février 2019 avec les membres de l’organisation syndicale une grève de un an.
La CNEC a décidé par « effet de réciprocité de suspendre toutes les activités académiques dans toutes les structures universitaires pendant une année, équivalent à la durée de suspension de leur collègue, et exigé l’annulation des sanctions encourues », lors d’une Assemblée générale.
« Je n’ai rien à négocier avec la CNEC de Johnson. Le problème de la CNEC, c’est une question d’intérêt financier », avait martelé Abou Karamoko, le président de l’université Houphouët-Boigny, estimant que « ce qui les intéresse, c’est de voler dans les heures complémentaires ».
Les cours sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université publique du pays qui compte 52 000 étudiants, sont quasiment paralysés depuis plus d’un mois.
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