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Société

À Ferkessédougou, on ne peut plus consommer de légumes, elles coûtent très chères

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Les légumes connaissent une hausse des prix du fait de leur rareté sur le marché à Ferkessédougou, a constaté l’AIP, auprès de quelque consommateurs et  opérateurs de la filière du vivrier.

« Les condiments sont devenus très chers. On ne peut même pas acheter le piment, le chou, encore moins l’aubergine » s’est exclamée dame Minata Sanogo, une ménagère revenue du marché, le sachet noir presque vide.

Selon, elle il n’y a plus de légumes au marché. Les quelques rares denrées qui s’y trouvent sont vendus à des prix hors de portée. Elle souligne que les prix ont triplé. Le piment est vendu à 100 ou 150 F CFA, le tas de trois piments, le chou vendu à 400 F CFA au lieu de 100 F CFA, la tomate à 500 F CFA le tas de trois petites tomates. « Après avoir longtemps discuté avec la marchande, Elle n’a pas fléchie,  les prix restent inchangés », déplore-t-elle.

Pour les commerçantes de légumes, la hausse des prix n’est pas de leur fait. Les fournisseurs ne  laissent pas le choix et elles ne peuvent vendre à perte, explique, Titi, une commerçante de légumes au marché de Ferké, soulignant que le casier de tomates coûte 35.000  F CFA.  » Avec ce prix, les détaillants que nous sommes, ne pouvons  pas vendre à perte », ajoute-t-elle.

Les producteurs confirment la hausse des prix. « J’entretiens mon jardin potager depuis quatre mois, j’arrose sans succès, car le soleil, est si fort que les plantes meurent dès qu’elles poussent. L’eau que j’utilise pour les arroser chauffe dans le sol. Normal donc que les choux meurent, ils brûlent sous le soleil. Pour le piment, l’aubergine, c’est pareil. Pourtant, je suis dans un bas-fond, cela devait plutôt m’être favorable par rapport aux autres jardiniers, mais nous sommes dans la même galère », explique Coulibaly Issa, jardinier au quartier Bromakoté.

Il ajoute que les produits phytosanitaires utilisés pour l’entretien des jardins coûtent cher et paraissent inefficaces. Les jardiniers sont obligés d’acheter d’autres produits et en grande quantité, afin d’essayer de sauver la saison. « Il est donc normal que les légumes que nous arrivons à sauver après un travail laborieux, soient rares et chers »  explique-t-il.

Il  est toutefois optimiste et pense que dans deux ou tout au plus, trois semaines, la situation va se normaliser. Les prix vont baisser avec les premières pluies tombées après cette longue saison sèche et son soleil aux rayons ardents.

 

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