« Sommes-nous encore dans la rébellion ? » C’est la question que posent des plaignants qui se disent victimes de persécutions, violences de la part de certains proches du colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, notamment son responsable communication, Eddy, et des membres de son groupe.
Les proches de l’officier supérieur militaire sont accusés de persécutions sur les locataires ainsi que de violences et tortures sur les vigiles de la résidence de veuve madame Roumanille Jacqueline Millet, une ressortissante française, sise à Marcory, où ils ont élu domicile par la force depuis plus de 03 ans maintenant.
Convoqués à la police judiciaire suite à une plainte du gestionnaire du bien de la famille Millet, les proches de l’ex-commandant ont refusé de répondre, informent nos sources.
« Le 10 septembre dernier, nous sommes allés leur remettre une convocation. Mais ils ont refusé de la prendre, tout en nous menaçant. Celui qui a pris l’enveloppe de mes mains a déchiré la convocation sous nos yeux, et nous a envoyé balader. Ils devraient répondre à la convocation le 12 septembre, mais ils n’y sont pas allés. Devant cette obstruction, la police criminelle a émis une autre convocation qui a été portée cette fois par des policiers, mais ils ont refusé de la prendre. Pis, Eddy, le chef de la communication du colonel Wattao, qui occupe illégalement un appartement dans la résidence Millet avec sa famille, s’est farouchement opposé à l’interpellation des personnes convoquées », a expliqué le gestionnaire du patrimoine que nous avons rencontré le vendredi 14 septembre 2018.
Joint par téléphone afin d’avoir sa version des faits, le responsable communication de Wattao nous a plutôt orienté vers le patron de la police criminelle qui saurait bien nous expliquer les tenants et les aboutissants de cette affaire, avant si possible qu’il puisse parler. Car dit-il, « nul n’est au dessus de la loi ».
Le procureur de la république, Adou Richard, que nous avons interpellé sur le sujet lors de sa conférence de presse, vendredi, a affirmé que « nous sommes dans un Etat et force reste à la loi ». « Si on a envoyé cinq policiers et qu’ils n’ont pas voulu obéir, on enverra un plus grand nombre de policiers. Nul ne peut être au-dessus de l’Etat », a déclaré le procureur de la république.
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