La voie express Adjamé-Abobo a été momentanément fermée à la circulation, le mardi 17 juillet 2018, peu après 6h, à la suite d’une violente altercation entre des éléments de la gendarmerie et des chauffeurs de gbakas (minicars) appuyés de quelques gnambros (des animateurs des gares routières).
Selon plusieurs sources, tout serait parti d’une bastonnade qu’aurait subie un chauffeur de gbaka de la part d’éléments de la maréchaussée. Des chauffeurs et gnambros, qui auraient suivi cette scène humiliante, ont aussitôt alerté leurs collègues. Pour protester, ces transporteurs et leurs suppôts ont fermé cette voie express, dans les deux sens, à partir du carrefour Macaci et de l’université Nangui Abrogoua.
Du coup, les chauffeurs de minicars en provenance d’Abobo déchargeaient leurs passagers à la hauteur de l’université Nangui Abrogoua, très loin de leur destination finale qu’est Adjamé. Dans l’autre sens, les minicars se positionnaient juste au niveau de l’ancienne casse (avant Macaci). Cela a occasionné plusieurs colonnes de marcheurs sur cette voie, en provenance ou en partance pour Abobo ou Adjamé.Cette situation de paralysie devenait de plus en plus inquiétante, car les chauffeurs de gbaka menaçaient d’étendre leur mouvement d’humeur à tous les secteurs des communes d’Abobo et d’Adjamé.
Face à cette situation, les policiers des Compagnies républicaines de sécurité ont reçu des instructions fermes « de rétablir l’ordre et de la maintenir ». C’est ainsi que plusieurs éléments issus de cette unité d’intervention ont débarqué sur les lieux. Devant la détermination des chauffeurs de gbaka d’aller jusqu’au bout de leur mouvement, ces policiers vont user de gaz lacrymogène pour les disperser violemment. Avec les colonnes de fumée issues de lacry, ils ont réussi à rétablir l’ordre. La circulation qui avait repris timidement, a débuté par le passage des autobus suivis de véhicules de particulier, avant que les grévistes (chauffeurs de gbaka) d’un jour ne reprennent la voix express Abobo-Adjamé, au grand bonheur des usagers.
Toutefois, des patrouilles discrètes des forces de l’ordre étaient visibles sur ce tronçon, pour parer à toute éventualité.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article