Adama Bictogo, l’ancien ministre ivoirien limogé après des accusations de détournement de fonds, s’est refait une santé dans la sous-région dans le domaine des affaires. Parmi ses pays favoris, le Sénégal. Il y a monté différentes sociétés qui lui ont permis d’obtenir de nombreux marchés publics juteux. Mais cette reconversion réussie fait grincer des dents du côté de Dakar. En effet un journal sénégalais, Libération (ne pas confondre avec son confrère français), lui a consacré deux fois de suite sa Une.
D’abord le 7 mai, le journal affirmait que les 12 milliards obtenus par Bictogo, représentant son indemnisation suite à l’annulation des visas d’entrée au Sénégal, marché qu’il avait remporté sans appel d’offres, ne sont que l’arbre qui cache la forêt de largesses octroyées par le gouvernement sénégalais.
En effet, soutient Libération, l’ancien ministre ivoirien, proche d’Alassane Ouattara, a obtenu en plus le marché de réfection de certaines préfectures sénégalaises et un autre avec la société sénégalaise d’électricité (SENELEC). D’après le journal ce dernier marché n’a jamais été exécuté par Bictogo.
Revenant à la charge dans son édition suivante, lundi 9 mai, le quotidien sénégalais révèle qu’Adama Bictogo a obtenu, par le biais de sa société Marylis BTP, le marché de la construction d’une université sénégalaise. Montant de l’opération : 65 milliards de francs CFA. Le journal souligne que l’entreprise adjudicataire n’a aucune expérience dans le domaine en question. Et pour preuve, les journalistes sénégalais signalent que les travaux n’ont démarré qu’il y a un mois à peine, alors que la pose de la première pierre remonte à des lustres, et que Bictogo dut s’associer à une entreprise locale pour débuter la construction de l’université.
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