Aucun cas d’épidémie de fièvre jaune n’a été décelé depuis le mois de juillet, rassure le ministre de la Santé et de l’hygiène publique Dr Aka Aouélé, dans un communiqué dont l’AIP a reçu copie, jeudi.
Des informations font état d’une épidémie qui sévit en Côte d’Ivoire, précisément dans le district autonome d’Abidjan de décembre 2018 à juillet 2019. Cette épidémie aurait enregistré au total 89 cas dont un décès.
Sur instruction du ministre, des équipes de l’Institut national d’hygiène publique (INHP), de la Direction de coordination du programme élargi de vaccination (DCPEV) et de l’Institut pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) ont mené une investigation épidémiologique du 15 au 17 juillet 2019 afin de mieux caractériser les cas, déterminer l’ampleur de l’épidémie, évaluer le risque de propagation et orienter la stratégie de lutte.
Il ressort de cette investigation que la quasi-totalité des cas investigués étaient vivants et en bonne santé apparente. Les signes que présentaient les malades étaient principalement la fièvre, les céphalées, les douleurs musculaires et articulaires. Et l’environnement présentait de nombreux gites larvaires que sont les bananiers, les pots de fleurs, les fûts d’eau non couverts surtout les pneus usés.
Fort de ce constat, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a procédé à la vaccination des personnes non vaccinées en contact avec les malades et recommandé aux personnes non vaccinées en dehors de l’entourage immédiat des malades de se faire vacciner contre la fièvre jaune dans les centres de santé ou dans les antennes de l’Institut national d’hygiène publique.
Le vaccin contre la fièvre jaune est un vaccin efficace qui protège à vie dont le coût s’élève à 5 500 FCFA. Toutefois la vaccination des enfants âgés de neuf mois à 12 mois est gratuite dans tous les centres de santé conformément aux directives du Programme élargi de vaccination (PEV).
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a été confrontée dans les années antérieures à plusieurs épisodes épidémiques de fièvre jaune notamment à Abidjan en 2001 et 2008. Les campagnes de vaccination pour faire face à ces épidémies ont permis de vacciner respectivement plus de trois millions de personnes en 2001 et 2 229 000 personnes en 2008.
Par ailleurs, la couverture vaccinale de la fièvre jaune pour le PEV de routine au niveau national est supérieure à 90%. Aussi en 2011 et 2012, 66 districts sanitaires à haut risque de fièvre jaune ont bénéficié d’une campagne préventive de vaccination contre la fièvre jaune. Cette campagne a permis de vacciner plus de 14 millions de personnes âgées de 9 à 12 mois (couverture vaccinale supérieure à 95%).
Sur la base de ces données, le ministère a accordé une place de choix à la lutte anti-vectorielle pour riposter à l’épidémie actuelle. Ainsi, les mesures suivantes ont été mises en place notamment, l’élimination des gîtes larvaires (vieux pneus, canaris, pots de fleur, objets abandonnés…), la lutte contre les moustiques adultes (pulvérisation intra et extra domiciliaire, dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide, mettre des grilles anti-moustiques aux portes et fenêtres des maisons) et la vaccination gratuite des personnes vivant dans l’entourage immédiat des malades afin de rompre la chaîne de transmission.
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