Avancée de l’érosion des côtes / Abou Bamba : « Nous sommes dans une situation catastrophique »

Coordonnateur régional du Plan d’action du Pnue pour l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud, Abou Bamba a accordé une interview à Fraternité matin parue dans l’édition 15710 du jeudi 20 avril 2017. L’après Cop 12 qui s’est tenue à Abidjan du 27 au 31 mars 2017 était l’un des sujets abordés au cours de l’entretien.

Abou Bamba a indiqué ce qui doit être les premières mesures à mettre en application par les Etats, après ce rendez-vous d’Abidjan sur les océans, les écosystèmes marins et côtiers.  « La nécessité pour les Etats de se doter d’un cadre cohérent de gouvernance maritime et des zones côtières, qui englobera tous les secteurs et acteurs des écosystèmes marins et côtiers.  On y retrouverait les départements en charge de la pêche, de l’environnement, de l’énergie, du tourisme, du pétrole, des hydrocarbures. En somme, tous les secteurs en relation avec la mer, afin que toutes les décisions prises aient une vraie cohérence, qui tiendrait compte des objectifs de chacun des acteurs en ayant à l’esprit de satisfaire les besoins de base des populations », a affirmé Abou Bamba.

Pour lui, il faut agir dans un court terme, vu que l’érosion côtière gagne du terrain dans des pays comme la Côte d’Ivoire, où les océans avancent chaque année d’un à 3 mètres. Selon Abou Bamba, cela est d’autant plus urgent que la situation des écosystèmes marins et côtiers est grave.

« Nous sommes dans une situation catastrophique qui compromet notre équilibre écologique et qui surtout met en péril notre aptitude à tenir nos engagements pris à Paris dans le cadre de la Cop 21 sur le climat, en matière de réduction du gaz à effet de serre… », a dit le Coordonnateur régional du Plan d'action du Pnue pour  l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud.