Secouée, il y a quelques mois par une série de mutineries, la ville de Bouaké (centre) vient de connaitre une nouvelle vague de frayeur.
Deux individus à moto armés de fusils d'assaut Kalachnikov ont attaqué un acheteur de noix de cajou qui venait de faire un retrait de 20 millions de francs CFA dans une banque de la place. Les malfaiteurs ont traqué leur cible, avant de la dépouiller dès son arrivée au marché de gros.
Pour couvrir leur fuite, ces agresseurs ont ouvert le feu dans ce marché bondé de monde. Ces rafales de tirs ont causé la mort d’un marchand d’ignames et blessé une dizaine de personnes. Face à cette situation dramatique, la psychose s’est agrandie au sein de la population.
Ce mardi 27 février, l’armée ivoirienne a fait décoller ses hélicoptères de combats dans le cadre des patrouilles d’opérations de sécurisation de la localité. Il faut dire que depuis l’attaque du camp de CCDO par les militaires furieux, les autorités ivoiriennes ont décidé d'envoyer deux MI-24, des blindés légers et une centaine d'hommes à Bouaké en vue d’étouffer d’éventuelles mutineries.
Toutefois, le survol de ces redoutables engins de guerre dans le ciel de la capitale du Gbêkê suscite diverses interrogations. Ces avions auraient-ils permis de retrouver la trace des braqueurs ? Ce braquage aurait-il ébranlé les Faci au point de sortir la grande artillerie ? Ou encore l’armée ivoirienne redouterait-elle un autre mouvement d’humeur des militaires ?
Quoi qu’il en soit, certains Bouakois affirment qu’il y a eu des échanges de tirs dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 février, ce qui expliquerait sans doute la sortie de ces avions de guerre.
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