Il a surtout demandé l’adhésion totale de toutes les populations dans la lutte contre cette pandémie. « La lutte pour l’éradication de la pandémie est un enjeu sanitaire et économique majeur pour le développement de notre pays », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a annoncé, au cours de son intervention, le versement d’une « subvention de 800 millions FCFA aux syndicats actifs au titre de l’année 2021 ». Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Camara, a salué les efforts du gouvernement qui contribuent à la lutte contre la COVID-19 dans le pays. Il s’est aussi félicité du dialogue social existant entre les Centrales et le Gouvernement, assurant de sa disponibilité à les rencontrer tous les six mois. « Je vous confirme qu’en dehors de notre rencontre pour les préparatifs de la fête du travail, nous nos rencontrerons tous les six mois pour évaluer l’état d’évolution de la prise en compte de vos revendications », a-t-il dit.
Il a annoncé par ailleurs que des travaux de modification du code du travail sont en cours pour intégrer certains mécanismes devenus nécessaires.
Prenant la parole, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme, Soro Mamadou, a dit pour la Centrale syndicale qu’il s’agit de projeter l’après COVID-19 sur un nouveau contrat spécial : « Oui, la protection sociale est la réponse la plus rentable à la crise.
Il faut donc la placer au centre des réponses du gouvernement face à la Covid-19 ». Prenant à son compte les deux revendications de la Confédération syndicale internationale (CSI), le premier responsable de Humanisme, Soro Mamadou, a demandé l’obtention du « statut de droit fondamental pour la santé et la sécurité au travail auprès de l’OIT et souhaité « La classification de la COVID-19 dans la catégorie des maladies professionnelles, ce qui permettrait une protection accrue aux travailleuses et travailleurs et de donner accès à des fonds de compensation aux familles des travailleurs morts au travail et toute personne infectée par la COVID-19 sur son lieu de travail ».
Il a terminé en demandant à l’Etat, notamment « l’accès à l’eau potable », « l’accès à l’électricité », « la revalorisation du Smag et des Minima catégoriels », etc. Kodibo Yves, secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire a souhaité « L'adoption du nouveau statut général de la Fonction publique, la revalorisation de l'indice de travail qui est de 300 FCFA à 500 FCFA , la revalorisation des primes de risque et la prise en compte des pompiers civils dans la répartition de la prime COVID-19 ».
Traoré Dohia Mamadou, secrétaire général de la FESACI, a dénoncé les coupures intempestives de l’électricité, véritable frein à la bonne marche des activités socio-économiques des Ivoiriens. Elie Boga Dago, parlant au nom de la Centrale Dignité, s’est fait l'avocat des Inspecteurs de travail, des travailleuses domestiques etc. A ce sujet, il a déploré le fait que seulement 5% de ces travailleurs sont déclarés à la CNPS.
Pour lui, la déclaration des domestiques doit être inscrite comme critère de nomination des Directeurs et des ministres. Il a enfin dénoncé le coût élevé des transports publics et a souhaité la revalorisation de l'allocation familiale dans le public comme c'est le cas dans le privé en le faisant passer de 2500 à 5000 par enfant.
Le troisième secrétaire adjoint de l'UGTCI, Koffi Assegnant, a au nom de la plus vieille Centrale syndicale ivoirienne, dénoncé la non prise en compte des 149 travailleurs des entreprises de téléphones mobiles fermées, dans des entreprises étatiques. Il a souhaité que des initiatives soient prises pour le décollage du secteur informel.
Pour lui, l'autonomisation de la femme doit être au cœur des actions du Gouvernement. Le troisième secrétaire adjoint de l’UGTCI, Koffi Assiènin, a demandé, quant à lui, de déclarer la journée du 8 mars chômée payée et a invité le gouvernement à la révision de l'IGR.
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