« Actions humanitaires en Afrique de l'Ouest : Priorités, Défis et Accomplissement ». Tel est le thème de la conférence-débat organisée par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) en collaboration avec la délégation régionale du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) ce mercredi 18 avril 2018 à la Maison de la Presse.
Patrick Youssef, Directeur adjoint pour l'Afrique, a profité de cette tribune pour expliquer le rôle du CICR dans les zones de conflit en Afrique de l’Ouest. « Notre rôle est d’être plus proche des victimes des conflits, des populations vulnérables, des déplacés. Dès sa fondation, le CICIR à créer un cadre juridique pour protéger les personnes les plus vulnérables en tant de crise », a-t-il indiqué.
Contrairement à l’imaginaire populaire, M. Youssef a également révélé que le CICR ne fait pas que porter assistance aux victimes des conflits en soin et en nourriture.
« Etant plus proche de ces populations, nous avons compris qu’ils n’ont pas juste besoin d’une assistance au quotidien. La majorité d’entre eux veulent retrouver leurs familles, leurs villages et vivre une vie normale. Nous essayons donc d’apporter des réponses à leurs besoins par le financement d'activités microéconomiques couplé à des formations afin de leur donner une autonomie et une dignité. En plus, nous finançons la vaccination du bétail. Au nord Mali et en Mauritanie où c’est une activité principale, le CICR a financé des vaccins pour 100 mille têtes de bétails », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, face aux accusations de complicité avec des groupes armés, de trafic d’armes ou encore de drogue, le Directeur adjoint pour l'Afrique a clamé sa neutralité dans les conflits en Afrique.
« Ce sont des rumeurs que nous entendons. Il n’en est rien. Nous avons une approche de neutralité. Nous négocions certes avec des groupes armés, mais c’est dans la neutralité. Le CICR veut tendre la main, ouvrir un dialogue avec tous les porteurs d'armes car nous ne sommes pas bunkerisés et nous sommes tout aussi exposés. Il est extrêmement important de marquer sa neutralité, son impartialité et son caractère humanitaire. Cette neutralité a montré son efficacité « dans la libération des filles de Chibok », a-t-il insisté.
M. Youssef exhorte ainsi les journalistes à amplifier toutes ces informations afin de mettre un terme aux rumeurs.
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