Le président de la Confédération syndicale, plate-forme nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire, Théodore Gnagna Zadi, a affirmé que les organisations syndicales de la fonction publique ivoirienne sont convaincues qu'elles auront la prime trimestrielle qu'elles réclament à l'Etat estimant que " nous avons confiance au président de la République ".
M. Gnagna s'exprimait le mardi 22 octobre 2024 au cours d'un entretien avec Abidjan.net.
" Nous sommes convaincus que nous aurons la prime parce que la volonté populaire s'est exprimée. Et, en général quand nous sommes solidaires et que nous demandons fortement quelques chose nous l'avons.
Deuxièmement, parce que le président a montré qu'il peut donner. Nous sommes confiant que la prime sera octroyée. Mais à quel moment? Ça je ne peux pas vous le dire", a-t-il soutenu lors de cet échange.
" Nous avons confiance au gouvernement ivoirien. Nous avons confiance au président de la République qui à maintes occasions, nous a démontré sa capacité à faire des choses au-delà de nos espérances. Je veux rappeler simplement qu'en 2022 nous avons signé un accord qui va coûter au gouvernement ivoirien plus de 1000 milliards FCFA. Nous n'espérions pas tant", a avoué le responsable syndical.
Poursuivant, M. Gnagna a demandé au gouvernement de preuve de mansuétude en ne sanctionnant pas les fonctionnaires grévistes.
" Nous lançons un appel au gouvernement de surseoir les mesures de rétorsion, les sanctions, ponctions qu'il veut exercer après les trois jours de grève. Nous pensons que ce ne serait pas une bonne chose. Il faut qu'il fasse preuve de mansuétude", a-t-il souhaité.
Dans la foulée, M. Gnagna a salué la mise en place du comité consultatif de la fonction publique, un instrument de dialogue politique dont la mise en place " quoique tardive" permettra, de son avis, de régler les " questions importantes à caractère financier ".
Réagissant à la grève de 72 heures qui a perturbé le fonctionnement des établissements scolaires la semaine dernière, il a estimé " qu'à priori, le gouvernement a raison de dire que c'est une violation de la trêve sociale ".
Toutefois M. Gnagna a assuré que cette grève ne remet pas en cause l'architecture de la trêve sociale.
" L'accord portant trêve sociale est un mariage et pour nous, il n'est pas remis en cause tant que les huit signataires n'ont pas remis en cause l'accord", a-t-il expliqué.
En réaction à ceux qui estiment que cette dernière grève des fonctionnaires en Côte d'Ivoire a des relents politiques, M. Gnagna a indiqué que ses camarades syndicalistes " ne sont manipulés par quiconque ".
Réitérant sa confiance au gouvernement pour le règlement de cette réclamation de certains fonctionnaires, M. Gnagna a appelé ses camarades syndicalistes à la patience.
" L'appel que je voudrais lancer à l'endroit de nos camarades, c'est toujours de nous faire confiance. Après l'action, il faut passer à la réflexion et aboutir à des propositions concrètes. Après l'action, nos camarades doivent nous laisser le temps de travailler techniquement les dossiers pour le débat qui va venir.
Je leur demande de nous faire confiance, de maintenir l'apaisement et d'être patients", a-t-il insisté.
La semaine dernière, des organisations syndicales de la fonction publique ivoirienne, notamment celles du secteur éducation-formation, ont observé une grève de 72 heures pour réclamer à l'Etat de Côte d’Ivoire une prime trimestrielle.
Dans le pays, seize ministères bénéficient déjà de l'octroi de prime sur les trente-trois départements ministériels.
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