Le directeur général de l'Office National de l'Etat Civil et de l'Identification (ONECI) Ago Christian Kodja a relevé les insuffisances qui frappent encore le milieu de l'identification en dépit des efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire et ses services. « Environ deux millions de personnes en Côte d'Ivoire sont encore sans identité légale. C’est une urgence nationale, et la visibilité de ces individus doit être assurée », a revelé le directeur général de l’Oneci. Pour lui, l’absence d’identité peut exclure de nombreux citoyens des services de base et de la protection de l'État, les rendant invisibles dans leur propre pays.
Il l'indiquait lors de la célébration 2024 d'ID4Africa, un mouvement panafricain visant à promouvoir l'identité juridique pour tous.
Placée sous le thème « Célébrer le droit à être visible », cette journée célébrée a mis en lumière l'enjeu crucial de l'identité juridique en Afrique. L’identité est un droit fondamental. Sans elle, il est presque impossible de jouir pleinement de ses droits, que ce soit pour accéder à l'éducation, aux soins ou encore aux services publics a fait savoir l'autorité chargée de l'identification en Côte d'Ivoire.
Cette journée qui s'est voulue un cadre de réflexions sur trois aspects à savoir l’inclusion, la protection, et l’utilité de l’identité a été l'occasion pour le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité de soutenir que les aspects évoqués rejoignent les efforts globaux, notamment ceux des Objectifs de Developpement Durable 16.9, pour garantir une identité légale à chaque individu.
La Côte d'Ivoire, poursuit M.Vagondo, consciente de ces enjeux, a engagé des réformes notables, comme la création de l'Office National de l'État Civil et de l'Identification (Oneci). Structure qui joue un rôle déterminant dans la modernisation du système d’identification, avec des initiatives comme la mise en place des cartes biométriques sécurisées et l’interconnexion des registres d’état civil. Revenant sur l’adoption du numérique comme modèle de production des cartes, il a indiqué que cela était perçu comme une clé pour renforcer les systèmes d'identifications. À l'en croire, c’est un procédé qui permet de disposer d’identité numérique fiable ; qui constitue désormais un pilier central pour faciliter l’accès aux services publics, mais aussi pour garantir une sécurité accrue face aux défis de protection des données.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a profité de l’occasion pour faire savoir que la Côte d'Ivoire aspire à se positionner comme un leader en matière d’inclusion numérique sur le continent. Dans cette dynamique, la journée d’échange qu’offre la journée de l'identité juridique en Afrique, représente un pas supplémentaire vers la création de solutions communes et innovantes pour garantir l’accès à l’identité à tous.
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