Accès à la ville bloqués, tirs en l'air et patrouilles: les soldats mutins de Bouaké (centre), deuxième ville de Côte d'Ivoire, refusaient samedi de renoncer aux primes promises et continuaient de défier les autorités malgré les menaces de "sanctions sévères" du chef d'état-major des armées.
A Daloa (centre), des mutins ont tiré dans la nuit de vendredi à samedi et continuaient à circuler en ville, selon deux habitants joints par l'AFP par téléphone, alors que des tirs ont également été entendus à Korhogo (nord). La situation était toutefois calme dans la capitale économique Abidjan, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous voulons notre argent", lançait ainsi samedi à Bouaké sous couvert d'anonymat l'un des mutins, qui portait une cagoule sur la tête. Plusieurs centaines de mutins étaient impliqués samedi dans ce nouveau mouvement de grogne à Bouaké.
Ces mutins ont chassé les policiers qui contrôlent habituellement les "corridors", et ont pris position sur les routes, bloquant les accès à Bouaké et empêchant toute circulation. Les corridors Nord et Sud sont situés sur le principal axe routier du pays qui part d'Abidjan, et poursuit vers le nord jusqu’au Burkina Faso voisin.
Les mutins tiraient samedi sporadiquement en l'air au niveau de ces corridors mais aussi à l'intérieur de la ville, où les banques et les magasins n'ont pas ouvert samedi matin.
En fin de matinée, des négociations avec des hauts gradés du commandement militaire de Bouaké ont échoué.
Les mutins assurent être prêts à en découdre avec les forces loyalistes si celles-ci intervenaient. Lire la suite
1 Commentaires
Andy
En Mai, 2017 (15:29 PM) les discussions sont en cours pour trouver des solutions qui puissent garantir la paix et construire une armée unie et républicaine au service de la nation.Participer à la Discussion
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