
Le chef du canton de Palaka, Ouattara Benjamin, a lancé un ultimatum aux éleveurs possédant de nombreux bovins, leur demandant de quitter la région d'ici la fin du mois de janvier.
Cette décision fait suite à une multiplication des conflits liés à l'accès aux pâturages et aux points d'eau, ainsi qu'à une hausse des incidents tels que les vols de bétail, les agressions et les viols.
Les dégâts causés aux cultures par les troupeaux, couplés à une compétition accrue pour les ressources naturelles, ont créé une tension palpable entre les éleveurs, souvent des migrants ou des demandeurs d'asile, et les agriculteurs locaux.
Face à cette situation, les autorités coutumières estiment que le départ d'une partie des éleveurs est nécessaire pour préserver la paix sociale.
Les organisations professionnelles des éleveurs, l'OPEN-CI et l'OPEF, ont réagi en mettant en place des initiatives de dialogue pour tenter de désamorcer la crise. Coulibaly Amadou, coordonnateur de l'OPEN-CI, souligne l'importance de maintenir la cohésion sociale et appelle à un dialogue constructif entre tous les acteurs de la filière bétail.
De son côté, le préfet de la région du Tchologo s'est engagé à faciliter les discussions entre les différentes parties prenantes afin de trouver une solution durable à ce conflit.
Les enjeux
Cette situation met en lumière les défis liés à la gestion des ressources naturelles dans un contexte de mobilité humaine croissante.
La coexistence entre éleveurs et agriculteurs est un enjeu majeur dans de nombreuses régions d'Afrique, et les conflits qui en résultent peuvent avoir des conséquences durables sur la sécurité alimentaire et la stabilité sociale.
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