Un atelier de formation destiné aux travailleurs sociaux et aux organisations de la société civile a été organisé du 10 au 18 juillet 2024 à Man, dans l’optique d’outiller les participants à combattre efficacement la traite des personnes, le travail forcé et le trafic illicite de migrants dans le Tonkpi.
Cette initiative émane du Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) en partenariat avec la fondation International cocoa initiative (ICI).
Au total, 52 personnes ont vu leurs capacités renforcées afin de mieux impacter le terrain dans la lutte contre ces fléaux.
« Il était question pour nous de former deux groupes, les travailleurs sociaux de la région du Tonkpi et les acteurs de la société civile avec des membres d’ONG. Il s’est agi principalement de renforcer leurs capacités en matière de travail forcé, de lutte contre la traite des personnes et de trafic illicite de migrants », a déclaré l’experte formatrice en traite des personnes, Mangoua Laurette Emma épouse Soro.
Les participants, répartis en deux groupes, ont été instruits pendant huit jours sur les indicateurs de ces fléaux, les causes déclenchantes, les actions juridiques entreprises et leur rôle dans la prise en charge des victimes.
“Nous avons été suffisamment outillés. Généralement, après ces formations, on nous met à disposition ces modules, et donc, on va pouvoir assurer le suivi, reprendre de temps en temps pour que ces choses nous restent et qu’on soit efficaces sur le terrain », a commenté Miamin Souleymane Gbèto, un participant.
Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants pour améliorer l’efficacité de leurs actions sur le terrain.
Le représentant de la fondation International cocoa initiative (ICI), Frédéric Aka, a salué l’engagement des participants et leur intérêt pour les thématiques abordées, exprimant sa confiance en leur capacité à faire reculer ces fléaux.
« Nous comptons sur vous pour une application des cas étudiés dans la poursuite de l’implémentation de la stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, le travail forcé et le trafic illicite des migrants dans la région du Tonkpi », a-t-il insisté.
Le secrétaire général 1 de la préfecture de Man, Stéphane Guiriga, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, a exhorté les travailleurs sociaux et les acteurs de la société civile à être vigilants dans le système d’alerte précoce, afin de renforcer l’efficacité de la cellule régionale de lutte contre la traite des personnes et soutenir les efforts de l’Etat ivoirien et de ses partenaires pour endiguer ce fléau dans l’Ouest du pays.
La traite des personnes constitue un crime qui consiste en l’exploitation des femmes, des enfants et des hommes à des fins économiques, avec des relents de travail forcé. Conscient de l’existence de ce phénomène sur son sol, le gouvernement ivoirien a ratifié en novembre 2019, le protocole de l’Organisation internationae du travail (OIT) sur le travail forcé, pour réitérer son engagement ferme à lutter de façon effective et durable contre cette pratique qui sape la dignité humaine.
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