Le parc à petits ruminants, des habitations et des véhicules ont été détruits samedi 1er juin 2024 dans le cadre de l’opération de délocalisation menée par le district autonome d’Abidjan.
Ces événements ont été marqués par des affrontements violents entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes, entraînant la perte de biens publics et privés, ainsi que de nombreuses blessures, selon un communiqué du District autonome d’Abidjan.
Deux véhicules 4×4 ont été cambriolés et incendiés, tout comme deux porte-chars et deux pelles mécaniques. Un bus de la Société des Transports abidjanais (SOTRA) a également été pris pour cible et caillassé.
Le district autonome d’Abidjan, tout en exprimant ses vœux de rétablissement aux blessés, condamne fermement ces actes de violence et assure prendre les mesures nécessaires pour que justice soit rendue.
De son côté, le président de l’Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA), Coulibaly Mory précisent que les opérateurs économiques de la filière bétail-viande ‘’n’ont rien à voir ni de près, ni de loin avec cet événement malheureux’’.
«Nous n’étions pas informés de la présence d’un détachement de policiers à l’abattoir. Néanmoins, lorsque nous avons été informés qu’il y avait des risques d’affrontements avec des jeunes, le général Gaoussou Soumahoro et nous-mêmes sommes allés sur les lieux pour tenter de calmer les esprits », a-t-il indiqué.
Sur place ce dimanche, plusieurs habitants dont les maisons ont été détruites ramassent leurs bagages pour trouver refuge ailleurs.
La grève des marchands de bétail à l’abattoir de Port-Bouët déclenché jeudi a complètement paralysé tous les services annexes de l’abattoir, à savoir l’abattage des animaux, la commercialisation et la transformation.
À une quinzaine de jours de la fête de la Tabaski, les commerçants de bétail de l’abattoir de Port-Bouët (Abidjan Sud) ont entamé cette grève illimitée pour exprimer leur désaccord face à la décision des autorités du district autonome d’Abidjan de les reloger sur le site de l’ancienne casse d’Adjamé.
Dans un mémo adressé au ministre-gouverneur du district d’Abidjan, le président du conseil d’administration de l’Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA), Coulibaly Mory, a argumenté que le site d’Adjamé, d’une superficie de 15 hectares, n’est pas adéquat pour accueillir l’ensemble des opérateurs de la filière des 13 communes du district.
Outre l’espace exigu, l’opérateur ajoute que le site de recasement ne dispose pas d’infrastructures nécessaires comparables ou équivalentes à celles du marché terminal.
Selon lui, cette difficulté constitue un handicap pour l’exercice efficace des activités des acteurs de la filière bétail-viande, sans compter que leur sécurité et celle de leurs bêtes pourraient être sérieusement mises en danger.
Le district autonome d’Abidjan a confirmé son engagement à mener à terme les mesures de délocalisation du parc à bétail, malgré les tentatives de sabotage de certains acteurs de l’industrie.
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