Des élèves des établissements du secondaire de Duékoué ont été sensibilisés, lundi 22 janvier 2024, lors d’une conférence dite par la présidente de la commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) du Guémon, Carine Kefa, au respect du droit de la femme à la propriété foncière, officialisant par la même occasion le lancement de la deuxième édition des olympiades des clubs d’Allemand, portant sur le même thème.
Selon la conférencière, Mme Kefa, qui a salué la pertinence de ce thème, les droits de la femme, plus particulièrement le droit à la terre est beaucoup mis à mal par des pratiques coutumières très présente dans les esprits des uns et des autres. «Alors que le principe de l’égalité demande que les droits des femmes soient respectés au même titre que ceux des hommes», a-t-elle fait savoir.
Partant de la déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) qui stipule en son article 17 que «Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété et que nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété», elle a spécifié que l’article 11 de la constitution garantit à tous la propriété. «Nul ne doit être privé de sa propriété, si ce n’est pour cause d’utilité publique et sous la condition d’une juste et préalable indemnisation», a-t-elle dit.
Toujours selon la présidente de la CRDH, des dispositions sont prises pour assurer à la femme son droit à la propriété foncière. «La Côte d’Ivoire s’est dotée de plusieurs lois, dont la loi 98-7501 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural, modifiée par la loi n°2004-412 du 14 août 2004 qui permet l’accès et le contrôle de la terre à tout Ivoirien sans restriction. Ce qui sous-entend que le sexe ne doit pas constituer un frein à l’accès à la terre. En d’autres termes, la femme comme l’homme doit posséder la terre, en hériter, et la transmettre», a-t-elle indiqué.
Pour permettre à la femme de jouir de son plein droit à la terre, confortant ses dires, la conférencière du jour, a dit qu’en cas de préjudice, il est possible à celle-ci de porter plainte au commissariat, à la gendarmerie, ou auprès de tous services ayant compétence en la matière.
Carine Kefa a salué l’initiative de cette conférence, qui, selon elle, est la bienvenue pour appeler au changement d’attitudes héritées des coutumes et traditions, qui n’ont pas encore disparu, surtout dans le région du Guémon, où les pratiques culturelles tel que le lévirat en rajoute un peu plus sur la souffrance des femmes. «Il faut continuer les sensibilisations à l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est pourquoi j’invite les jeunes filles à travailler et à construire leur avenir, afin d’être autonomes», a-t-elle conseillé.
Les élèves présents à cette conférence ont affirmé avoir pris bonne note des informations reçues et ont promis continuer la sensibilisation auprès de leurs communautés respectives sur le respect du droit de la femme à la propriété foncière.
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