Des retraités membres de l’association ‘’Trait d’union’’ ont été instruits sur les innovations apportées par le nouveau code du mariage au cours d’une conférence animée par le président de la section de tribunal de Dimbokro, Yves Michel Zako, vendredi 26 avril 2024, dans le cadre des différentes activités marquant la célébration du trentenaire de ladite association.
« Désormais, le fait que la femme se lève le matin, elle balaie, fait la cuisine. Elle lave les enfants et les envoie à l’école, la nouvelle loi considère cela comme une contribution au même titre que la contribution financière », a déclaré M. Zako à son auditoire composé en grande partie des personnes du troisième âge.
Outre la contribution aux charges du ménage à proportion des facultés de chacun des époux, la loi de 2019 sur le mariage ne considère plus la dot comme passible de poursuites judiciaires. Egalement, la femme mariée a désormais le droit d’utiliser le nom de son mari, mais cela n’est plus une obligation et le format du nom est harmonisé en écrivant la mention madame suivie des nom et prénoms de celle-ci, puis la mention épouse suivie du nom du mari.
« Désormais, en dehors des deux régimes qui existaient, c’est-à-dire la séparation et la communauté de biens, il y a le troisième régime qu’on appelle le contrat de mariage », a ajouté Yves Michel Zako tout en faisant savoir que dorénavant, le mari qui a un enfant né en dehors du foyer n’est pas obligé d’avoir le consentement de son épouse, mais il doit quand même l’en informer pour qu’elle sache son existence.
A cela, il faut adjoindre le fait que le mari qui doute de la paternité d’un enfant peut contester celle-ci à condition de prouver que, pendant 300 jours, il n’était pas en possibilité d’être en cohabitation avec sa femme ou par un test scientifique tel que le test ADN. Ce qui n’était pas le cas auparavant car tout enfant né dans le mariage était considéré comme pour le mari.
Les époux qui ont obligation de communauté de vie, de respect, de fidélité, de secours et d’assistance mutuelle peuvent aussi, sur requête maintenant d’une seule des parties, changer de régime matrimonial après deux années d’application du régime initial.
« Certains pensaient que le thème du mariage qu’on a choisi était désuet pour les retraités que nous sommes. Cependant, on constate qu’il a été très enrichissant pour chacun », s’est exprimé le président de ‘’Trait d’union’’, Kouadio Jean, dont les festivités du trentenaire de l’association qui avaient également au programme des activités sportives et un diner gala étaient parrainées par le président du Conseil régional du N’Zi, Koffi N’Guessan Lataille.
Avec un effectif de 88 membres, l’association ‘’Trait d’union’’ a pour principal objectif de promouvoir l’entraide entre ceux-ci.
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