Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a plaidé, mardi, pour le retour de certains syndicats à la table des négociations en vue de trouver des solutions à la crise qui mine le système scolaire ivoirien depuis près de deux mois, invitant à la « tolérance et à la souplesse».
Dans un point de presse qu’il a animé à Abidjan, l’Inspecteur général et Coordonnateur général de l’inspection générale du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Ibrahima Kourouma a regretté que depuis le 22 janvier, l’école est dans la «tourmente» avec des «établissement perturbés gravement» par des arrêts de cours, des menaces et des actes de violences.
Malgré le protocole d’accord signé avec le gouvernement en août 2017 avec à la clef une trêve sociale qui court jusqu’en 2022, des syndicats d’enseignants ont fait «volte-face» pour engager des mouvements de grève, a expliqué M. Kourouma.
Depuis le déclenchement de cette crise, une vingtaine de rencontre ont eu lieu entre la tutelle et des syndicats, a-t-il précisé, ajoutant qu’il « faut une certaine tolérance et souplesse ». Selon lui, des «progrès » ont été enregistrés.
« Nous invitons ceux qui sont en marge de la concertation. Ils ont encore leur place. L’intransigeance ne paye pas, la politique de la chaise vide ne paye » a lancé l’Inspecteur général, sollicitant l’implication de tous, notamment les parents d’élèves pour résorber cette crise.
Depuis fin janvier, une crise secoue l’école ivoirienne. Une grève d’enseignants paralyse le système éducatif perturbant les cours à Abidjan et à l’intérieur du pays. Les enseignants grévistes revendiquent entre autres, la revalorisation des indemnités de logement et l’intégration à la fonction publique du résiduel des radiés de 2014.
Malgré l’ouverture d’un cadre de négociations entre gouvernement et enseignants grévistes à la mi-février, le système éducatif continue d’être perturbé dans le pays. Alors que certaines organisations syndicales ont appelé à la reprise des cours, d’autres maintiennent encore leur mot d’ordre de grève.
Jeudi dernier, le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a annoncé, le dégel des comptes des enseignants grévistes « qui ont effectivement repris les cours ».
Pour sa part, le gouvernement ivoirien notait mercredi au terme d’un Conseil des ministres, que les cours sont « effectifs» dans les écoles primaires de Côte d’Ivoire, mais « mitigés » dans le secondaire, assurant que les négociations avec les grévistes se poursuivent pour que l’école reprenne dans les «plus brefs délais ».
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