La journaliste de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), Philomène Kouamé, lauréate 2023, du Prix CNS- RAMEDE CI pour la lutte contre le travail des enfants dans la cacao culture a offert des vivres et non vivres à deux familles d’enfants atteints d’hydrocéphalie.
Ces dons composés de riz, d’huile, de couches de bébé et friandises ont été remis mardi 21 mai 2024 à Anyama et à Yopougon.
Suite à son audience avec la Première dame et à la remise officielle de ce prix, Philomène Kouamé a entrepris une visite auprès de Victoire Bodou, âgée de trois ans à Anyama, et Miracle Diomandé, âgée de deux ans à Yopougon, tous deux atteints d’hydrocéphalie.
Cette visite vise à d’offrir un soutien à ces familles vulnérables confrontées à des difficultés dans les soins et la prise en charge de cette maladie qui est onéreuse, dans l’espoir d’alléger quelque peu leur fardeau quotidien.
« Aujourd’hui j’attends l’aide de tout le monde. Beaucoup de personne ont voulu nous aider mais cela n’a pas abouti. J’ai besoin que la Première dame nous vienne en aide, qu’elle vienne à notre secours car mon enfant souffre trop », a plaidé Estelle Kouakou, la mère de Victoire Bodou.
A Yopougon Niangon, la mère de Miracle Diomandé, Kouakou Emilienne a lancé le même appel exprimant son impuissance face à la maladie de son enfant.
« Je ne peux pas aller quelques part, tous mes parents, tout le monde m’a abandonné. Tout le monde dit que c’est un enfant génie et que ce n’est pas un bon enfant. Moi je sais que mon enfant que j’ai mis au monde, Dieu ne m’a pas dit que c’est un enfant génie… Maman faut penser à moi, faut penser à cet enfant », s’est-elle exprimé, étreinte par l’émotion.
La donatrice, Philomène Kouamé, espère que la prise en charge de cette pathologie sera subventionnée, à l’instar d’autres maladies telles que le VIH, le paludisme et autres.
Pour elle, il est important de sensibiliser les populations sur cette pathologie afin de prévenir les stigmatisations et les retards dans la prise en charge. Elle a ajouté que le fait de se préoccuper de la situation des enfants est crucial pour garantir leur bien-être et leur assurer un avenir meilleur.
« Les médicaments sont coûteux et ne sont d’ailleurs pas toujours disponibles. Les enfants, pour la plupart, doivent être opérés pour diminuer le volume de la tête ou empêcher que la tête ne grossisse davantage, et, ces interventions sont coûteuses allant de deux à trois millions F CFA. », a-t-elle fait savoir.
L’hydrocéphalie constitue une affection du système nerveux central qui se manifeste par une accumulation excessive de liquide à l’intérieur de la boîte crânienne. Cette condition entraîne une augmentation significative du volume de liquide circulant dans le système nerveux entrainant par conséquent une augmentation du volume de la tête du malade.
La lauréate Philomène Kouamé a fait divers reportages sur la lutte contre le travail des enfants, sur la lutte contre le cancer de l’enfant au CHR de Treichville, sur les enfants en situation de handicap, les enfants atteint d’infirmité motrice cérébrale (IMC).
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