La seule pompe à motricité humaine (PMH) du village de Guiguédou, à 24 km de Lakota, construite dans les années 80, a été empoisonnée, a appris l’AIP.
Le chef du quartier de Giguédou, Gbazalé Béhi, a expliqué que des sacs puants de 25 kg contenant des restes de chairs, d’ossements, et de plumes ont été retirés du PMH, lundi 05 avril 2024, après que les populations ont constaté une mauvaise odeur et des asticots provenant de l’eau à consommer.
Le chef Gbazalé a assuré que les autorités préfectorales ont été, dès lors, saisies du problème. La gendarmerie et les services sanitaires, à la demande du préfet du département de Lakota, ont été commis afin de constater les faits et faire des prélèvements pour analyses.
Pour la responsable du marché de Guiguédou, Gozohon Pierrette, qui habite non loin du PMH, c’est un acte insensé et incompréhensible que de jeter intentionnellement des restes d’animaux dans une PMH qui sert tout un village.
« De cette eau, nous en avons bue jusqu’à ce que l’odeur devienne forte et que des asticots sortent avec l’eau de la PMH. On est obligé aujourd’hui, malheureusement, de se tourner vers les eaux non potables de sources et des autres points d’eau du village », regrette Mme Gozohon après avoir admis que c’est par l’ouverture non rebouchée de la PMH que des individus non identifiés ont commis leur forfait.
Le chef du quartier de Guiguédou a plaidé auprès des autorités compétentes pour la dotation du village en plusieurs PMH ou pour la construction d’un château d’eau à court terme. Pour l’heure, il a souhaité que son village soit approvisionné en eau potable par l’Office national d’eau potable (ONEP) en attendant le résultat des analyses des prélèvements effectués.
Le village de Guiguédou, dans la sous-préfecture de Lakota, est peuplé de 12 000 âmes, selon le chef du quartier de Guiguédou, Gbazalé Béhi. Il dispose du réseau électrique, d’un groupe scolaire de trois écoles primaires, d’une maternité et d’un dispensaire.
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