Dans le but de mettre fin à la pénurie structurelle de produits sanguins, le gouvernement ivoirien a consenti d’importants investissements.
Il a également pris des mesures fortes et impliqué les ministères et les institutions de la République dans le don de sang.
Sur un objectif de 300 000 poches attendues pour l’année 2024 en Côte d’Ivoire, ce sont 140 000 poches de sang qui ont été prélevées à fin juin 2024. Un résultat encourageant.
Seulement, les mois de juillet et août sont considérés comme des périodes de fortes demandes.
En effet, durant la période des vacances scolaires, la demande de produits sanguins est en hausse, exerçant une forte pression sur les stocks disponibles.
Selon le directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Prof Yassongui Mamadou Sékongo, ce besoin se chiffre à 35000 poches par mois.
Une hausse due à la recrudescence des cas de paludisme entrainant des anémies chez les enfants, des cas de dengue enregistrés et dont la prise en charge nécessite des produits sanguins.
A ces situations, s’ajoutent les hémorragies après l’accouchement, les accidents de la route ou de travail.
Il relève également les progrès enregistrés dans la prise en charge des cancers et l’augmentation du nombre des centres d’hémodialyse, des structures où la demande de produits sanguins est importante.
Le directeur général du CNTS lance un appel aux populations afin qu’elles restent mobilisées pour rendre les produits sanguins disponibles à temps et pouvoir sauver des vies.
Et ce d’autant plus que le sang a une durée de vie de 42 jours au plus.
En 2023, le pays a atteint 234 011 poches de sang.
D’après les normes de l’OMS, il faut une production additionnelle de 70 000 poches de sang par an pour assurer l’autosuffisance en produits sanguins.
En effet, pour améliorer la conservation, la distribution et la production de produits sanguins, un budget de 2,5 milliards de FCFA, dans le cadre du deuxième Programme social du gouvernement (PSGouv 2), a été accordé par l’Etat au CNTS pour financer l’achat d’intrants, notamment les poches à sang, les réactifs de dépistage et de confirmation, la collation et la prime de transport des donneurs.
À ce jour, 100% des produits sanguins qui sortent des établissements de transfusion sanguine de Côte d’Ivoire sont sécurisés.
Il s’agit maintenant d’en avoir en quantité suffisante pour satisfaire les besoins.
Après ce financement, le gouvernement a accordé à nouveau au CNTS, une rallonge budgétaire de 2,5 milliards de FCFA pour soutenir les activités de collecte de sang et pérenniser les acquis de l’activité transfusionnelle nationale.
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