Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a sollicité l’appui du Fonds monétaire international (FMI) lors d’une séance de travail tenue, jeudi 3 octobre 2024 avec une délégation de cette institution, dans le cadre de la troisième revue de son programme économique et financier en Côte d’Ivoire, axé sur le développement du secteur agricole.
« Notre volonté est d’atteindre la souveraineté alimentaire. En ce qui concerne les produits de rente, nous avons déjà fait nos preuves. Il est crucial d’accélérer les initiatives et de solliciter le soutien du FMI pour renforcer nos différents programmes visant l’autosuffisance en riz, en maïs, ainsi que pour d’autres productions vivrières », a déclaré le ministre d’État.
M.Adjoumani a présenté à la délégation de l’institution de Bretton Woods, conduite par Olaf Unteroberdoerster, les performances du secteur agricole, incluant l’agriculture vivrière, l’agriculture d’exportation et la lutte contre la déforestation.
Il a également fait un point sur la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (PNIA 2), le fonctionnement des agropoles, la stratégie pour l’autosuffisance alimentaire, les mesures visant à améliorer le climat des affaires dans le secteur agricole, ainsi que les effets du changement climatique sur la production agricole et les mesures correctives à envisager.
Il a souhaité l’appui du FMI pour plusieurs mécanismes mis en place par le gouvernement ivoirien, à travers des projets structurants dans le secteur vivrier.
Parmi ceux-ci figure la nouvelle Stratégie nationale de développement de la filière riz (SNDR 2) 2024-2030, qui vise à couvrir intégralement les besoins de consommation à moyen terme, en portant la production actuelle de paddy (2 millions de tonnes en 2023) à 4 millions de tonnes (soit 2,7 millions de tonnes de riz blanchi), afin de constituer des stocks de sécurité et d’exporter le surplus.
Le ministre a également évoqué le Projet d’appui au programme social du gouvernement, dont l’objectif est de renforcer la production maraîchère, d’accroître la production et la transformation du manioc, ainsi que la commercialisation des produits maraîchers et des dérivés du manioc.
Par ailleurs, le Programme de production alimentaire d’urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI) vise à amortir l’impact des chocs exogènes et à renforcer la souveraineté alimentaire du pays, notamment à travers la distribution d’intrants aux producteurs.
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