Les jeunes filles élèves des établissements primaires et secondaires de Bouna ont déserté lundi 10 mai 2021, les salles de classes pour s’adonner au Kroubi, une danse de réjouissance réservée aux jeunes filles et qui a lieu les 27 et 28éme jour du mois de Ramadan exclusivement devant la cour royale de Bouna.
De nombreux enseignants disent déplorer cette absence généralisée des élèves dans les salles de classe. Selon eux, ces filles devront assumer cette responsabilité à leur retour à l’école. Pour d’autres enseignants, les parents sont les premiers responsables de cette déconvenue. En effet, il soulignent que ce sont les parents eux-mêmes qui accompagnent leurs filles à ces festivités, sachant qu’elles doivent se rendre ce lundi en classe.
Selon une mère de famille, Ouattara Abibatou, venue accompagnée sa fille élève en 4è au Kroubi, il s’agit du respect pur et simple d’une tradition pérennisée par les communautés musulmanes de Bouna et qui a traversé toutes les générations.
Ces jeunes filles dont l’âge varie entre 4 et 17 ans ont donc pris d’assaut l’esplanade de la cour de sa majesté Niguê-Gbliman, roi du Bounkani pour esquisser avec tant de joie et de bonheur, les pas du Kroubi.
La danse consiste en effet à balancer le « chiechiligo » queue de cheval en langue Koulango, en avançant une jambe puis l’autre, dans un mouvement régulier du bassin sur le rythme frénétique des percussionnistes.
Un spectacle riche en couleur mais loin de plaire aux enseignants dont les cours seront été fortement perturbés, en raison de cet événement culturel.
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