Jeudi 2 novembre 2017, la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci) a commémoré la journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes. Elle y a consacré la 17e session de son mensuel Forum des Droits de l’Homme en réunissant les professionnels des médias, les organes de régulation de la presse et autres acteurs des droits de l’Homme autour du thème : « le regard des organes de régulation et d’autorégulation relatif au traitement de l’information par les médias publics ».
« C’est avec un réel plaisir que nous vous accueillons à la 17ème session du Forum des Droits de l’Homme de la Commission Nationale des Droits de l’Homme portant sur « le regard des organes de régulation et d’autorégulation relatif au traitement de l’information par les médias publics », a déclaré Namizata Sangaré, présidente de la Cndhci. L’objectif visé par l’Institution est d’échanger avec les organes de régulation et d’autorégulation « afin de partager des informations et initier des actions communes », a-t-elle dit.
Dans son propos, la présidente de la Cndhci a relevé les difficultés rencontrées par les journalistes dans l’accomplissement de leur tâche. « Le droit des populations à l’information pousse les journalistes à travailler dans des environnements hostiles, sur des évènements délicats et des activités à risque, notamment les enquêtes sur des groupes terroristes ou mafieux. Ils le payent souvent de leur vie », a affirmé Namizata Sangaré.
Cependant, elle n’a pas manqué de relever les fautes commises par les journalistes eux-mêmes. « Parfois, l’éthique et la déontologie s’abiment sur leurs dérives, sur le mur des intérêts des médias publics, des journalistes eux-mêmes et des gouvernants. Parfois aussi, le droit à l’information du public, la transparence de la démarche journalistique et le respect de la dignité humaine sont violées par les journalistes », regrette la présidente.
Devant ce tableau, elle a fait des propositions. « Je voudrais évoquer quelques défis que devront relever les médias publics et les organes de régulation et d’auto régulation : le renforcement des capacités des journalistes en droit de l’homme, la formation des professionnels de la pratique des médias en période de conflit, l’usage des technologies de l’information et de la communication », a dit Namizata Sangaré. Car pour la présidente de la Cndhci, « tous ces défis montrent que les médias, organes de régulation et d’autorégulation, l’éthique et la déontologie sont au cœur du développement démocratique en Côte d’Ivoire ».
Trois communications suivies d’échanges ont été dites par des acteurs de l’autorégulation de la presse en Côte d’Ivoire que sont le CNP, la HACA et l’OLPED. Tous ont porté sur le regard de ces structures sur le traitement de l’information dans les médias publics audiovisuels et dans la presse écrite.
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