Un atelier d’élaboration et de validation des messages sur les avortements autorisés et sécurisés s’est ouvert mardi 12 janvier 2021 à Abidjan à l’initiative du Réseau des professionnels des médias, des arts et de la culture engagés pour la promotion de la santé, de la lutte contre le Sida et les autres pandémies en Côte d’Ivoire (REPMASCI).
Cet atelier co-organisé à l’intention d’une quinzaine de spécialistes en communication de la santé sexuelle et de la reproduction qui se tient au siège de l’ONG IPAS internationale au II Plateaux Vallons, va leur permettre d’élaborer des messages et une stratégie de plaidoyer des droits de la santé sexuelle et reproductive, et en particulier de l’accès à l’avortement médicalisé pour la communauté et les décideurs.
Selon la présidente du conseil d’administration du REPMASCI, Bintou Sanogo, « ce thème engage tout le monde, car l’avortement clandestin fait des dégâts en Côte d’Ivoire ». Cette assertion été soutenue par le représentant de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF), Rodrigue Kambou, qui a expliqué qu’en Côte d’Ivoire, il y a 18% de mortalité sur près de 250 000 avortements clandestins qui sont y pratiqués chaque année.
La tranche la plus touchée concerne les 15-24 ans, a-t-il fait savoir. “Ces chiffres alarmants doivent interpellés les pouvoirs publics qui doivent aider les spécialistes de la santé à une meilleure prise en charge médicale de ce phénomène qui est une triste réalité”, a estimé, pour sa part, le responsable du plaidoyer de IPAS Internationale, Aboudou Soro.
Cet atelier qui fait suite à celui tenu à Dabou en octobre 2020 avec les journalistes et animateurs, sera constitué de présentation de communications et de travaux en groupes.
Les participants de cette session sont des représentants des organisations de la société civile (réseaux de jeunes impliqués dans la santé sexuelle et de la reproduction, de juristes, associations de femmes), des personnels médicaux (médecins gynécologues et sages-femmes), ainsi que des journalistes et communicateurs.
Au sortir de cet atelier, une grande campagne nationale de communication, suivie d’un plaidoyer à l’Assemblée nationale et auprès des autorités nationales sera organisée en plus de la communication interpersonnelle au niveau des communautés.
L’atelier qui prend fin vendredi 15 janvier 2021, bénéficie de l’appui technique et financier de IPAS.
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