La plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public demande la libération de deux enseignants chercheurs dont le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants chercheurs (CNEC), Pr Johnson Kouassi Zamina, par ailleurs 3e vice-président de ladite plateforme, et son chargé de communication, Dr D’aller Joël, arrêtés et incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis deux jours, à la suite « d’un procès expéditif ».
Lors d’une conférence de presse, animée mercredi, à Abidjan, le président de cette plateforme, Théodore Gnagna Zadi, a exigé au Gouvernement la mise en liberté immédiate et sans condition des deux enseignants chercheurs de l’Université Felix Houphouët-Boigny de Cocody.
« Nous condamnons l’arrestation de nos camarades qui est une humiliation à notre organisation qui a été signataire des accords de la trêve sociale et demandons au Gouvernement de libérer immédiatement et sans condition nos camarades enseignants chercheurs qui sont incarcérés à la MACA depuis deux jours », a-t-il déclaré.
Pour lui, « cette condamnation des syndicalistes est une violation flagrante des libertés syndicales et de la pratique de l’activité syndicale en Côte d’Ivoire, lesquelles sont contenues dans l’article 17 de la constitution et dans les conventions 87 et 92 de l’OIT (Organisation internationale du travail), ratifiées par l’Etat de Côte d’Ivoire ».
D’ailleurs, la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public par la voix de son président demande au Gouvernement d’éviter des mesures répressives à l’endroit des syndicalistes, et recommande vivement aux autorités gouvernementales d’ouvrir des négociations avec les organisations en lutte pour rechercher l’apaisement, car « le dialogue l’arme des forts doit prévaloir en toute situation de crise».
Depuis plus d’un mois du fait d’une grève des enseignants chercheurs de la Coordination nationale des enseignants chercheurs et chercheurs (CNEC), les cours à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan sont paralysés. Une autre grève d’enseignants dans le primaire et le secondaire perturbent également depuis plus de trois semaines le système éducatif ivoirien, rappelle-t-on.
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