Charles Pemont est d’abord, un écrivain ivoirien,
avant d’être éditeur. A ce jour, il a 24 ans d’aventure dans l’édition. En
prélude de la cérémonie des 10 ans d’anniversaire de L’Encre Bleue, qui aura
lieu ce jeudi 12 mars au Plateau à Abidjan, il se prononce justement sur cette
fête. En sus, il fait un bilan à mi-parcours de sa maison d’édition. Entretien.
Qu'est-ce qui a bien motivé le choix du nom de votre
maison d'édition : "l'Encre Bleue" ?
Pour en
revenir au nom de la maison, L’Encre Bleue, il faut juste retenir que « l’encre »
se rapporte à l’écriture et à l’imprimerie. Quant au « bleue » il se
rapporte au ciel, pour typifier la vastitude des champs littéraires que nous
comptions publier. Donc bleue comme le ciel illimité. Nous ambitionnions, par
un tel nom, non seulement d’embrasser tous les genres littéraires dans notre
plan de production, mais aussi de rester ouverts aux auteurs de tous les
horizons.
Pourquoi avez-vous tenu à organiser le dixième
anniversaire d'existence de votre maison d'édition en Côte d'Ivoire ?
Cela va de
soi, de notre point de vue. L’Encre Bleue, même si certains lecteurs canadiens,
belges et français ont cru que c’était une maison d’édition française qui
exporterait en Côte d’Ivoire ses titres, L’Encre Bleue, dis-je, est une maison
d’édition ivoirienne. Il nous a donc paru nécessaire de marquer une pause après
10 ans d’existence d’une production exclusivement consacrée à la littérature
générale. Ne pas avoir la manne du livre scolaire et tenir 10 ans avec une
production relativement riche (une quarantaine de titres dont certains sont
épuisés), il fallait célébrer cela pour se donner du tonus et relever les
nouveaux défis qui se présentent devant nous.
Cette
cérémonie est placée sous le Haut-Patronage de M. Maurice Bandaman, Ministre de
la Culture et de la Francophonie ; sous la Présidence d’Honneur de M. Sidi
Touré, Ministre de la Communication et des Médias, Porte-Parole du
Gouvernement, et sous le Parrainage de Monsieur René Yiédiéti, PDG de Librairie
de France Groupe.
Qu'est-ce qui sera réellement au menu de cette
cérémonie ?
Nous avons
dit : festivité, exposition-vente et dédicace des auteurs de L’Encre
Bleue. Tout cela s’étalera sur toute la journée. Pour ces 10 ans, il y aura
évidemment des discours officiels. Mais surtout une exposition-vente qui se
tiendra toute la journée, de 9 h à 17 h 30, afin de permettre aux visiteurs et
amoureux du livre de venir chacun selon son temps libre. Il en est de même pour
les auteurs programmés en dédicace, puisqu’ils n’ont pas tous le même emploi du
temps. Il faut préciser que, pour tenir compte de la nouvelle Loi sur le livre
(que nous laisse en héritage le Ministre de la Culture et de la Francophonie,
M. Maurice Bandaman, la vente des livres sera assurée par une librairie de la place,
partenaire de l’événement, en l’occurrence, la Librairie de France. Il est
prévu des prestations artistiques et un cocktail de fin.
D'ores et déjà, quel bilan pouvez-vous faire à
mi-parcours de votre statut d'éditeur?
Le bilan est
largement positif, avec une quarantaine de titres publiés, dont certains sont
épuisé, et une dizaine de livres sous presse, qui paraitront avant la fin de
cette année. Il y a aussi la participation des Editions L’Encre Bleue à
plusieurs salons et foire du livre nationaux et internationaux. A cela, il faut
ajouter que notre activisme au service de l’édition ivoirienne nous a permis
d’intégrer le bureau de l’ASSEDI (Association des Editeurs de Côte d’Ivoire),
où nous avons été successivement, membre, Secrétaire général et, aujourd’hui,
Vice-Président chargé des Communications. Je n’oublie pas quelques lauriers
glanés, tels que le Grand Prix Kaïlcédra des Lycées et Collèges en 2012, avec
le roman « Raison d’Etat » du journaliste d’investigation, André
Silver Konan, ou, encore, le 3ème Prix du Meilleur Editeur ivoirien,
remporté au SILA 2016.
Après cette célébration, quelles seront les
perspectives de l'Encre Bleue?
Nous préparons activement
notre participation au prochain SILA (Salon international du Livre d’Abidjan),
qui se tiendra du 13 au 17 mai prochain au Palais de la Culture Bernard Dadié.
Mais avant, il y aura une série d’événements. Je peux en citer quelques-uns :
la sortie officielle à Dakar de mon roman, « Yacine forever », fruit
d’une coédition L’Encre Bleue – NEA Sénégal ; la sortie officielle suivie
de dédicace de trois nouveaux auteurs : Angelbert Andon Kouassi, Holy
Dolorès et Serge-Charlotte Gnonsoa-Kouassi. Il y aura aussi des sorties de
livres d’auteurs déjà confirmés. Ces livres sont actuellement sous presse. Il
s’agit de « Félix Houphouët-Boigny et sa succession », du Professeur
et Académicien Charles Nokan et « Sindiboyo » d’Oxo, un auteur
ivoirien qui vit en France.
Le Salon du livre de Paris en France de l'édition 2020
a été annulé par la cause de l'épidémie du Coronavirus, qui continue de faire malheur
dans le monde. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
J’en ai
juste pris acte. Les organisateurs avaient certainement des raisons de prendre
cette décision grave mais peut-être salutaire eu égard au risque sanitaire estimé…
Chaque année, le Salon international du livre
d'Abidjan (SILA) se déroule dans le mois de mai. Vous qui êtes aussi le Vice-Président
chargé des Communications de l'Association des éditeurs ivoiriens (Assedi),
pouvez-vous nous rassurer de la tenue effective de cette fête du livre, quand
on sait que le Coronavirus est au bord
de nos portes ?
Oui, absolument ! Le Salon
international du Livre d’Abidjan (SILA 2020) aura lieu du 13 au 17 mai prochain
au Palais de la Culture Bernard B. Dadié d’Abidjan, à Treichville. Le thème,
pour cette année, est : ‘’Pour un
lectorat africain actif et durable’’. Nous y reviendrons dans une interview
ultérieurement, si vous le voulez bien. Pour l’heure, prenons rendez-vous ce
jeudi 12 mars 2020 à partir de 9 h à la Salle Félix Houphouët-Boigny du
District d’Abidjan, au Plateau, pour la célébration des 10 ans des Editions
L’Encre Bleue.
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