Les Mutilations Génitales Féminines constituent une atteinte grave à l’intégrité physique et psychologique de la fille et font parties des pires formes de violences faites aux femmes.
Cette pratique constitue une violation des droits des filles et l’objectif 5 de développement durable rappelle qu’il est important d’ « Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine. » et invite donc impérativement à y mettre fin d’ici à 2030.
En Côte d’Ivoire l’excision concerne plus de 38% de femmes et s’étends à l’ensemble du territoire avec des zones de prédominances, notamment le Nord, le Nord-Ouest, l’Ouest et le Centre-Nord. Et de plus en plus, on constate l’urbanisation du phénomène avec plus 36% de femmes à Abidjan.
Le Gouvernement a mis en œuvre des politiques multisectorielles pour lutter contre ce fléau, mais la Commission Nationale des Droits de l’Homme continue de s’inquiéter de la persistance de cette pratique qui a même couté la vie en 2017 à un bébé de deux mois à Grand-Bassam.
La CNDHCI voudrait donc à l’occasion de la Journée Internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines, interpeller les populations et rappeler aux communautés qui continuent de s’adonner à cette pratique d’un autre temps, que l’excision est un délit réprimé par la loi n°98-757 du 23 décembre 1998 qui stipule que : « Quiconque commet une mutilation génitale féminine est puni d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende allant de 360 000 à 2 000 000F CFA ».
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