Déguerpissements abusifs, injustices sociales....: Une organisation de la société civile lance un ultimatum au gouvernement pour trouver des solutions

Pulchérie Gbalet, à travers son mouvement Action pour la restauration des Droits humains (ARDH), entend mener des actions d’envergure pour que cesse  « les déguerpissements abusives » et autres « actes d’injustices » en Côte d’ivoire.

Lors d’un meeting de soutien organisé à l’endroit des déguerpis du quartier Abattoir de Port Bouët, Mme Pulchérie Gbalet, coordonnatrice de la plateforme ’’ Action pour la restauration des droits humains’’ (ARDH), a lancé un ultimatum au gouvernement ivoirien pour que soient trouvées des solutions aux problèmes de nombreux cas sociaux, victimes « d’expropriation » et «autres cas d ’injustice » en Côte d’Ivoire.

« Nous donnons deux semaines à tous les responsables, de ses actes d’injustices, si d’ici là, ils ne viennent pas vers nous pour nous proposer des solutions, le samedi 20 octobre 2018, nous allons faire une marche pour nous faire entendre », a prévenu la coordonnatrice générale de l’ARDH, le samedi 06 octobre 2018, au terrain du quartier Abattoir.

Pour Mme Pulcherie Gbalet, il est désormais temps pour toutes les victimes, de  se mettre ensemble pour  parler d’une seule voix pour se fait entendre. « Yako à tous ceux qui souffrent en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire a besoin de nous tous pour le changement. La vérité est qu’il est temps de nous lever contre l’injustice. Qu’on soit PDCI, RDR, FPI, on ne nous a pas demandés avant de casser nos maisons. Les gens n’ont pas demandé notre religion avant de casser nos maisons. Si nous ne nous unissons pas, ça va continuer et la pauvreté va toujours gagner du terrain», a-t-elle dit.

C’est donc un cri de cœur lancé au gouvernement ivoirien pour que soient restaurés les « dignités bafouées », des victimes. «Nous ne sommes pas contre le développement mais en toute chose, il y a des procédures. Nous ne voulons plus qu’on décide p our nous sans nous, mais qu’on le fasse avec nous », a-t-elle argué.

Cette marche de la société civile a-t-elle poursuivi, n’a aucun élan politique. « La marche de la société civile pour la restauration de la dignité humaine n’est pas une marche politique, mais une marche pour que nos problèmes soit résolu », a-t-elle clarifié.

La coordonnatrice générale de l'ARDH, n’a pas manqué d’inviter à l'unissons  toutes les victimes. « Allez dire aux Ivoiriens que l’heure de la société civile est arrivé. Nos droits, nous allons les revendiquer. Nous avons décidé qu’à compter d’aujourd’hui, plus personne ne pleurera seul sur son problème. C’est ensemble que nous allons trouver une issue favorable à la résolution de nos problème », a affirmé Mme Gbalet.

Etaient présent à ce meting, les collectifs de victimes d’agrobusiness, des déguerpis de Danga (Cocody), de Port-Bouët, de Treichville, des agents de la police universitaire, les impactés du métro d’Abidjan, les indignés de Côte d'Ivoire, les agents des pompes funèbres, le syndicat des agents du ministère de l’intérieur et toutes les victimes   de « la politique peu social des autorités ».