
Le mariage forcé. Un véritable fléau qui fait des victimes dans des régions du pays. La pratique est fortement ancrée dans les régions des Montagnes et du Bafing. Selon les investigations menées par Fraternité Matin, dans le département de Ouaninou et à l’intérieur du canton Silakoro, dans la sous-préfecture de Touba, cela fait partie intégrante de la coutume des peuples d’origine sahélienne, en particulier les Maliens fortement implantés dans la région.
Comme l’atteste les propos de Bah Tidjane, un commerçant peulh, originaire de la région de Kaye au Mali, chez eux, « seul le père prend l’initiative du mariage de sa fille. Lui seul détient l’exclusivité du droit de choisir son époux ». Ce, depuis la naissance ou à partir de cinq ans chez certains peuples du Mali. Ce fut le cas de Bah Aïsssata, élève de moins de 18 ans. Elle était la plus douée de sa génération et de toute la Direction régionale de l’éducation nationale (Dren) de Touba, précise notre source. Deux fois primée par la ministre Kandia Camara, elle a été contrainte au mariage alors qu’elle était inscrite en classe de 1ère C au lycée Gaf, pour le compte de l’année 2014-2015. Un cas similaire s’est produit dans la commune de Ouaninou, l’année dernière.
Une adolescente de 14 ans admise à l’entrée en 6e et affectée au collège municipal, a été offerte en mariage durant les vacances scolaires en Guinée. Affousiata, quant à elle, a eu plus de chance. La gamine de 13 qui réside à Tengrela, a échappé à cette pratique moyenâgeuse grâce à la prompte intervention des autorités locales.
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