Du fumoir à l’église : Les révélations troublantes d’un ex-toxicomane sur les ‘’Barons’’ de la drogue à Abidjan

Celui-là, il revient de très loin. Il se regarde et il a du mal à réaliser ce qui lui paraît encore incroyable. Son histoire, c’est celle d’un  jeune homme qu’on dirait de bonne famille, qui a malencontreusement fini par sombrer dans l’addiction à la drogue au fil des fréquentations ‘’les amis du quartier’’.

En quelques années, la vie de Bakus bascule. Celui qui était promis à un bel avenir, car déjà en stage d’embauche à la SODECI (Société D’Eau de Côte d’Ivoire), devient une honte pour toute sa famille. Il raconte : ‘’A la maison, même mes petites sœurs me manquaient de respect parce que je faisais des choses bizarres, je n’avais pas froid aux yeux’’.

‘’J’ai abandonné mon boulot’’
 

En réalité, il ne se passait pas un jour sans que Bakus ne pointe présent à son Ghetto, (c’est ainsi qu’il qualifie ce fumoir parmi les plus grands d’Abidjan). Cocaïne, Crack, voilà des substances corrosives qui alimentaient son quotidien et qui lui valaient une certaine aura dans le milieu alors que dans le même temps, ce jeune homme à l’apparence respectable, avait fini par abandonner son emploi pour embrasser une autre carrière : celle de spécialiste en escroquerie.
Impossible d’arrêter sans Jésus
 Si l’envie de rompre avec cette situation l’animait constamment, force est de constater qu’il se trouvait dans un état d’esclavage puisqu’il avoue : ‘’Tu vas toujours commencer et tu vas toujours baisser les bras’’. Car, ‘’en plus de la volonté’’, affirme-t-il, ‘’il me fallait du soutien’’. Dans ce sens, sa quête de délivrance dans les églises ne changera rien à sa situation jusqu’à ce qu’il croise le chemin de l’Apôtre Jacob TETTEH à l’église House Of Glory. C’est là que le Seigneur va se souvenir de lui. Dans la mouvance des prières de délivrance faites pour le sortir de cette fosse, il se voit confronté un jour ‘’au mépris d’une personne’’ qu’il tentait d’escroquer. Là, il se dit, ‘’trop, c’est trop’’ et le chemin est enfin ouvert dans son cœur pour que Christ fasse de lui une nouvelle créature. Cependant, il préfère éviter cette situation en amont aux plus jeunes en leur recommandant de s’éloigner de tout ce qui est comme attrait pour les stupéfiants dès le bas âge.

‘’Les patrons de fumoirs s’adonnent à des pratiques mystiques’’
 

Cela fait aujourd’hui un an que Bakus a complètement rompu avec les stupéfiants, ‘’même la cigarette’’ qu’il ne fume plus mais il met en garde contre ‘’l’esprit de groupe’’ dans les banlieues : ‘’Ce qui vous met dedans, c’est l’esprit de groupe’’ révèle-t-il. Et le pire, c’est que derrière le côté charnel de la chose, il y’a une forte dimension mystique’’ insiste Bakus. A l’en croire, les Patrons de fumoirs utilisent des pratiques mystiques pour absorber l’âme de la jeunesse. Ce qui explique selon lui, le fait, que les fumoirs ne désemplissent pas malgré le fait que les effets pervers de la drogue soient bien connus. ‘’Quand ça te prend, ça te touche jusqu’à l’âme’’ décrit ce jeune homme dont la vie a été restaurée par la Puissance du Seigneur Jésus-Christ au travers du ministère de son Serviteur, l’Apôtre Jacob TETTEH. Les stratégies politiques peuvent-ils effondrer l’industrie de la drogue ? L’évidence est là…Les Gouvernements et ce en dépit des actions concertées menées au sommet sur le plan international avec la mise en place de mécanismes tels que l’Action Internationale en matière de lutte contre la drogue coordonnée par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime(ONUDC) et l’Organisation Mondiale de la Santé) ont clairement échoué dans leur tentative d’enrayer le fléau. Selon les données publiées par l’ONUDC dans son Rapport annuel sur la consommation des drogues en 2017, environ 250 millions de personnes sont des consommateurs identifiés de drogues et de stupéfiants pour un trafic qui toujours selon le même rapport n’a cessé d’augmenter de 50 % entre 2013 et 2016. Le cas de Bakus pourrait-t-il inspirer d’autres accrocs à la drogue qui rêvent de s’affranchir de cette servitude ? Si lui, a trouvé son remède en Jésus, pourquoi pas les autres ?