Eglise catholique : Construite à plus d’un milliard, Notre Dame de la Tendresse fin prête pour la consécration

Elle est là, majestueuse ! Après 11 ans d’attente et de dur labeur, elle est désormais fin prête pour accueillir ses enfants. Elle, c’est Notre Dame de la Tendresse qui a désormais belle et fière allure.

Avant de recevoir les fidèles chrétiens catholiques pour les différentes célébrations eucharistiques, cette église érigée à la Riviera Golf dans la commune de Cocody sera consacrée le samedi 1^er juin 2019.

L’annonce a été faite par le père curé Bernard Daingui, qui avait à ses côtés son prédécesseur le révérend père Eric Norbert Abékan, lors d’une conférence de presse au sein de la paroisse Notre Dame de la Tendresse ce mercredi 22 mai.   

La préparation de cet important événement est marquée par une série d'exercices de piété et de prières poursuivie pendant neuf jours qui épouse le nom de neuvaine.

« Nous avons commencé les festivités par une neuvaine. Le 26 mai nous célébrerons la fête des mères et le jeudi 27 mai ce sera la clôture de la neuvaine. Le jeudi 30 mai il y aura un grand concert de chants religieux avec une prestation du père Abékan. Il y aura également des humoristes pour nous faire évacuer tout ce stress que nous avons accumulé. Et enfin le 1^er juin, ce sera la consécration de Notre Dame de la Tendresse en présence de tous les prêtres qui ont servi à la paroisse. Cette cérémonie sera présidée par Mgr le Cardinal Jean-Pierre Kutwa », a égrené le père Daingui.

Une histoire de six familles

 Intervenant à son tour, le révérend père Eric Norbert Abékan a fait l’historique de ce chef d’œuvre qui a englouti plus d’un milliard de FCFA.

« Cette église est née en 1981 avec le père Akwadan qui priait ici avec six familles. C’était donc un centre de prière. A partir de 2004, Mgr Agré, paix à son âme, a décidé que ce lieu soit une paroisse avec un presbytère. En 2005, après mes études au Canada j’ai été affecté ici. J’arrive, je pensais trouver une église or il n’y avait pas d’église. Il n’y avait que des tôles », a-t-il rappelé.

Puis de poursuivre : « Il fallait donc bâtir une vraie église à la dimension du quartier. Toutefois je voulais d’abord concevoir un bâtiment administratif qui a d’ailleurs été inauguré en 2008 par le Nonce apostolique, Mgr Ambrose Madtha, de vénérée mémoire. Les anciens n’étaient pas d’accord parce qu’ils avaient déjà un plan. Mais le plan qu’ils m’ont présenté ne me plaisait pas. J’ai donc fait un appel d’offre car je voulais une grande église de 3000 places sans piliers. On a donc commencé en 2008 (…). En 2017 je devrais l’inaugurer et c’est là que j’ai été affecté à Ste Famille. Heureusement celui qui arrive, c’est mon neveu qui est aussi un batisseur… »

A toutes fins utiles, il est bon de savoir que la consécration d’une église apparaît traditionnellement comme le moment décisif de son histoire, celui de sa « mise en service ». Selon les définitions proposées par les encyclopédies religieuses et autres dictionnaires du christianisme, il s’agit d’une « cérémonie liturgique ou rituelle » par laquelle un simple édifice architectural est appelé à devenir « la maison de Dieu », lieu de rassemblement de la communauté des fidèles (Eglise) réunie pour célébrer le culte divin.

La présence réelle de Dieu, consécutive à la célébration eucharistique, fait peser sur le lieu un certain nombre d’interdits ; l’église accueille une relation de transcendance excluant certains comportements profanes ou séculiers.

Les pères curés Bernard Daingui et Norbert Eric Abékan face à la presse