Elima, le berceau de la Côte d’Ivoire moderne est en ruine

La localité d’Elima, qui abrite la première école ivoirienne construite par Arthur Verdier au 19ème siècle et la première résidence officielle moderne de la Côte d’ Ivoire, a aujourd’hui, perdu son lustre d’antan.

Des journalistes en formation dans le cadre de l’atelier des medias de la fondation Friedrich Naumann ont visité le samedi 15 mai 2021 Elima qui abrite les vestiges de l’entrée de la civilisation occidentale en Côte d’Ivoire.

Situé en pays Ehotilé, un sous-groupe de l’ethnie Agni, dans les encablures d’Adiaké, Elima a été la porte d’entrée de la civilisation occidentale en Côte d’Ivoire.

« Nous manquons de tout: il n’y a rien ici, tout est à refaire, nous avons été oubliés par la République », a affirmé Assohou Ahico, un fils du village qui fait office de guide touristique. Pour lui, malgré l’avance que son village avait sur les autres, il a fini par être le “dernier de la classe”.

Le village n’a pas de mutuelle de développement ni de cadre et les populations sont obligées de cotiser pour y apporter le développement. « Nous n’avons pas de centre de santé, pas de marché et seulement deux boutiques avec peu de marchandises qui assurent le service minimum », a-t-il renchéri.

La population d’Elima résiste malgré tout à faire face aux difficultés quotidienne en s’adonnant à l’agriculture, à la vente de poisson et à des petits métiers.

Au niveau de l’éducation, le village a bénéficié de la construction d’un bâtiment de trois classes en 2014, grâce à la Banque mondiale, et d’un autre bâtiment de trois classes de la part de la fondation MTN.

Cette visite a permis à l’association “Notre boite à livre” d’offrir à l’unique établissement du village, une boite à livre pour inciter les tout-petits à la lecture.

« Elima, c’est un village qui est enclavé, reculé de la ville. Avec les livres, nous espérons que les enfants vont pouvoir voyager, s’évader, rêver et se forger une personnalité pour revenir demain développer leur village », a indiqué Rita Dro, la présidente de l’association “Notre boite à livre”.