Le président de la Confédération syndicale nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire (nouvelle dénomination de la plateforme nationale), Théodore Zadi Gnagna a averti l’Etat de Côte d’Ivoire quant à l’éventualité de voir la trêve sociale signée avec les syndicats pour la période 2022-2027, s’écrouler avant le terme s’il ne songe pas à régler les problèmes sectoriels.
S’exprimant ce mercredi 1er mai 2024, en marge de la célébration de la fête du travail, Zady Gnagna a expliqué que cette cérémonie s’inscrit dans un contexte de trêve sociale auquel les syndicats ont négocié et discuté avec l’Etat.
« Il y a eu des acquis et nous faisons déjà le bilan à mi-parcours. Donc on peut noter que de façon globale, les syndicats les travailleurs ont joué leurs rôles parce que nous avons eu l’accalmie générale sur le front social », s’est réjoui le président de Confédération syndicale, précisant toutefois que « tout ne va pourtant pas bien ».
« La preuve, les comités sectoriels de discussions ne sont pas mis en place ou du moins, là où c’est mis en place, on n’a pas totalement des résultats qui pourraient donner confiance aux travailleur dans les secteurs d’activités », a-t-il expliqué, appelant le gouvernement à faire en sorte que « ces piliers importants que sont les comités sectoriels de discussion puissent travailler parce que c’est dans les secteurs d’activités que se trouvent les plus grands problèmes et parfois même des préoccupations qui ne demandent même pas de l’argent et qui traînent encore sur les tables de discussions ».
« Donc, il faut que cela soit fait sinon tous cette architecture de la trêve sociale va s’écrouler et dans les jours et mois à venir », a averti Zadi Gnagna.
Poursuivant, il a interpellé le comité consultatif de la fonction publique qui doit discuter des primes et de la grille salariale et ainsi que de l’indice référentiel de base à se mettre au travail.
« Il ne faut pas qu’on dorme sur nos lauriers croyant que tout baigne et que rien ne se passe. Ce serait une très grave erreur et notre rôle en tant qu’organisation signataire, c’est d’attirer l’attention des gouvernants sur la nécessité de faire en sorte que les débats soient continus et que les retombées, également soient continues.
Pour lui, les revendications principales du secteur public, c’est la généralisation des primes. Qu’elles soient trimestrielles ou mensuelles dans l’ensemble de l’administration.
« Les fonctionnaires ivoiriens, après avoir fait le combat de la généralisation de l’indemnité contributive au logement demandent que les primes primaires soient également généralisées. Ce n’est que justice et la plateforme demande à l’Etat de regarder maintenant cette revendication. C’est une préoccupation majeure que nous exprimons, ce 1er mai 2024 », a-t-il conclu sur ce point.
S’agissant du secteur privé, la plateforme demande l’uniformisation du Salaire minimum interprofessionnel (SMIC) qui est passé de 75 000 FCFA à plus de 120 000 FCFA tandis que le Salaire minimum agricole garanti (SMAG) tourne autour de 15 000 à 33 000 FCFA.
« Il faut généraliser de sorte que nos camarades qui sont dans l'agro- industrie puissent retrouver un peu le sourire parce qu'ils souffrent et les conditions qui devaient accompagner le SMAC ne sont plus notamment les maisons d'astreinte et tout l'accompagnement nécessaire. Cela ne se fait plus, donc le SMAG est dépassé, il faut le mettre au même niveau que le SMIC et faire en sorte que toutes les entreprises qui ne respectent pas le SMIG qui a été mis en place et les minima catégoriels qui ont suivi soient interpellées et que très rapidement elles puissent également respecter ces conditions », a émis de tout son vœu, Zadi Gnagna.
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