Djébonoua (Côte d’Ivoire) - Après le lancement de la phase de mise à échelle du projet des filets sociaux productifs, vendredi, à Djébonoua (environ 360 km au Nord d’Abidjan) par le ministre ivoirien de l’emploi et de la protection sociale Jean Claude Kouassi, quelque 10 000 ménages supplémentaires ont commencé à percevoir une première allocation trimestrielle de 36 000 FCFA, complétant ainsi à 15 000 le nombre de bénéficiaires de ce programme gouvernemental qui vise à lutter contre l’extrême pauvreté en Côte d’Ivoire.
‘’Au moment où trois trimestres de paiements ont été déjà enregistrés au titre de la phase pilote et où la 4è tranche est prévue pour la fin de ce mois (décembre 2017), le passage à l’échelle avec une vague de 10 000 ménages supplémentaires constitue pour nous une étape très importante’’, a déclaré le ministre Jean Claude Kouassi en présence de Michel Velmond, représentant le Directeur pays de la Banque mondiale, de Marius Yao (Directeur général de Orange Money), et de plusieurs bénéficiaires de la région de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord).
‘’Au total avec ce lancement c’est désormais 15 000 ménages en Côte d’Ivoire qui vont bénéficier du bienfait du projet filets sociaux productifs’’ a relevé M. Kouassi, précisant que ces nouveaux bénéficiaires (6000 pour le Tonkpi, 3000 pour le Gbêkê et 1000 pour le Kabadougou) ont été sélectionnés en fonction de la densité de la population dans ces différentes régions et selon les enquêtes réalisées sur le terrain par l’Institut national de la statistique (INS).
Selon cette étude de l’INS intitulée « Enquête Niveau de Vie des Ménages 2017 » (ENV 2017), trois régions, à savoir le Tonkpi (Man, extrême Ouest), le Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) et le Kabadougou (Odienné, extrême Nord-Ouest) sont classées en tête des zones les plus pauvres du pays.
Les trois premiers paiements de la phase pilote ont permis aux bénéficiaires de prendre en charge les besoins essentiels de leurs familles et d’améliorer la capacité de consommation et d’accès à divers biens et services de celles-ci, a ensuite fait remarquer le ministre Jean Claude Kouassi, citant à cet effet quelques bons exemples d’utilisation de ces fonds, tels que la formation de coopératives agricoles, la prise en charge de soins médicaux et la scolarisation des enfants.
Pour lui, ‘’c’est donc dire que le projet filets sociaux productifs et particulièrement les transferts monétaires que permettent ce projet peuvent effectivement donner la chance à des bénéficiaires de changer positivement leur vie’’.
C’est pourquoi, il a tenu à exprimer toute la gratitude du gouvernement ivoirien à la Banque mondiale qui finance ce projet à hauteur de 25 milliards de francs CFA sur la période 2015-2020.
S’adressant ensuite aux membres de la communauté dont sont issus les bénéficiaires, le ministre les a exhorté à bien intégrer l’esprit du projet qui consiste à ‘’marcher la main dans la main en sorte que ceux des nôtres dans nos villages qui sont les plus vulnérables puissent bénéficier de plus d’attention et de plus de soutien de notre part à tous’’.
‘’La réussite des bénéficiaires d’aujourd’hui sera celle de toute la communauté avec l’avantage pour la nation ivoirienne de renforcer son capital humain et son capital productif, de créer donc plus de richesse et plus d’emploi.Il s’agit de réussir tous ensemble avec l’appui des filets sociaux productifs’’, a-t-il conclu.
Avant lui, le coordonnateur des projets de développement de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Michel Velmond, a réitéré la volonté de son institution à continuer son partenariat avec la Côte d’Ivoire dans le cadre de ce projet qui a ‘’fait ses preuves’’ lors de sa phase pilote.
A terme, le projet des filets sociaux productifs vise la couverture de 35 000 ménages bénéficiaires dans les 3 zones précitées, soit une portée sociale couvrant 210 000 individus dont les capacités et qualité de consommation de biens et services seront renforcées, de même que leur résilience aux chocs et aux risques sociaux.
CK/ls/APA
Société
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