
Pour leur porte-parole, Assin Hubert-Armand, ces Tchagba relèvent des irrégularités dans la gouvernance du chef. Par exemple, alors que le doyen d’âge du village Djonka Clément est encore en vie, il est remplacé par son cadet qui accompagne le chef dans sa gestion. « Jamais en pays atchan, un Nanan, c’est-à-dire le doyen du village n’est remplacé par son cadet », affirme le porte-parole. Et d’ajouter : « Le seul et authentique Nanan d’Abobo-Baoulé que nous connaissons s’appelle le patriarche Djonka Danho Clément affectueusement appelé DC. Point n’est besoin de l’aimer parce que nous ne sommes pas dans une relation d’homme à femme. Mais, il faut l’admettre comme tel ».
A l’entendre, aussi bien pour la gestion du village que pour la désignation, l’on doit respecter les règles dont la tradition. L’article 3 de la Loi 2014-428 du 14 juillet 2014 portant Statut des chefs traditionnels le stipule d’ailleurs : « les rois, chefs de provinces, chefs de cantons, chefs de tribus et chefs de villages sont désignés selon les us et coutumes, dont ils relèvent ».
Les irrégularités ont été également mises à nues par de nombreuses femmes de la localité. Sophie Aby Danho qui s’est présentée comme la nouvelle présidente de l’Association des femmes dynamiques d’Abobo-Baoulé (Afdab) et par ailleurs membre de la génération Tchagba est clair. Pour elle, il ne faut pas passer outre les us et coutumes dans la gestion d’Abobo-Baoulé.
Parlant des actions à venir pour l’autonomisation des femmes du village, Sophie Aby Danho annonce un partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad) à l’effet d’aider un grand nombre de femmes à mettre sur pied des activités génératrices de revenu. De ce fait, un fonds sera à disposition pour appuyer ces femmes.
Elle milite également pour la création d’un marché de gros, un partenariat avec des pêcheurs et l’acquisition de terre pour la culture du manioc. Objectif : rendre plus autonomes les femmes.
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