Maître de conférences agrégé en chirurgie générale et chirurgien
des hôpitaux, Oble Clément Blégole est spécialiste de la chirurgie laparoscopique
(petites incisions sur la paroi abdominale afin d’y introduire un endoscope) et
chirurgie de l’obésité. Dans cette interview, il donne tous les détails sur le
déroulement des journées de chirurgie humanitaire et de formation médicale
continue à Daloa.
Pierre Ephèse :
Pr Oble Clément Blégole, vous êtes le
président du comité d’organisation des actions de l’Association des chirurgiens
en vidéo endoscopie chirurgicale d’Abidjan (ACVCA). Qu’est-ce qui a motivé la
création de cette association ?
Pr Oble Clément
Blégole : L’ ACVCA a une
histoire. Elle a été créée en 2000 par le Pr Nguessan Alexandre et s’intitulait
Institut de vidéo endoscopie chirurgicale d’Abidjan (IVCA). L’objectif était de
développer et promouvoir la pratique de la vidéo chirurgie et des nouvelles
techniques chirurgicales en Côte d’Ivoire. Puis le volet humanitaire est apparu
depuis 2013 d’où la Création de ACVCA
qui travaille de concert avec la direction du CES de chirurgie générale.
Vous organisez des
journées de chirurgie humanitaire et de formation médicale continue à Daloa.
Quelles sont les grandes articulations ?
Effectivement ces
journées ont démarré dans l’après-midi du mercredi 5 mai 2021. Il s’agit
d’opérer gratuitement les patients démunis par une équipe chirurgicale
comprenant des chirurgiens seniors aidés par des chirurgiens en formation. Cela
permet de faire de l’enseignement pratique en faisant de l’humanitaire.
Pourquoi avoir choisi
la ville de Daloa?
Notre choix s’est
porté sur la ville de Daloa parce que son hôpital dispose d’infrastructures
pouvant nous accueillir. Sinon d’autres villes ont déjà été visitées. A savoir Yamoussoukro
en 2014, Aboisso et Abengourou en 2017, Man
et Guiglo en 2018, et Abidjan 2019.
Quels sont vos
objectifs en termes de bénéficiaires de cette action humanitaire?
Notre objectif est de
soulager la population qui en a vraiment besoin et coincée par le manque de
moyens d’une part, et d’autre part, de former nos chirurgiens à la pratique
moderne chirurgicale tels que l’hernioplastie prothétique, l’utilisation à
thermofusion, des pinces mécaniques la vidéo chirurgie...
Peut-on avoir une
idée du coût de cette action et des sources de financement?
Il faut prévoir le
matériel chirurgical et anesthésique, l’hébergement et la restauration de
l’équipe de la mission, un bus pour le transport du personnel et du matériel
médical. Tout cela a un coût. Mais le soutien du ministère de la santé ne nous a
jamais fait défaut avec le soutien des laboratoires pharmaceutiques, des ONG,
des partenaires et amis, des Conseils régionaux ou des mairies parfois.
Avez-vous un appel à
lancer ?
Il est important
d’aider autrui quand cela est possible. Merci aux donateurs, sponsors, aux
médecins volontaires de continuer à rendre le sourire aux autres. Merci à tous !
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