A l'instar du monde entier, les journalistes de Côte d'Ivoire ont célébré la 25e édition de la Journée internationale de la liberté de la presse, ce jeudi 3 mai 2018.
La cérémonie officielle a eu lieu au stade de la Haute fréquence de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) après une marche dans les rues d'Abidjan-Cocody.
Plusieurs conférences ont été animées sur les conditions de vie et de travail des journalistes ainsi que le défi de la presse numérique.
Au nom de la corporation, Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicat national de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synappeci), a invité l'État à mieux faire en matière de liberté de presse. « Il y a eu des avancées que nous saluons mais nous pensons que l'État peut mieux faire pour assurer la liberté aux professionnels des médias, dans l'exercice de leur métier », a-t-il déclaré. Il a rappelé quelques atteintes récentes à la liberté dont ont été victimes des journalistes.
Aussi a-t-il invité l'Etat à aider Edipresse (Societé publique de distribution des journaux) à honorer ses engagements vis-à-vis des journaux pour leur permettre, à leur tour, qu'ils puissent payer le salaire des journalistes.
Guillaume Gbato a également plaidé pour le dégel des avoirs des journalistes en exil, l'application de l'article 6 de la loi faisant obligation aux patrons de presse à payer les journalistes à la convention collective.
Pour Traoré Moussa dit ‘’MT’’, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire, cette journée est une occasion pour faire prendre conscience au public que la liberté de la presse est sacrée. « Nous devons montrer aux populations que le journaliste n'est qu'un simple thermomètre pour mesurer sa température et que le casser ne fera pas baisser la température », a-t-il imagé.
Répondant aux préoccupations des journalistes, Philippe Appetey, directeur de cabinet, représentant le ministre de la Communication, de l'Economie numérique et de la Poste, a affirmé que le gouvernement entend aider la presse à sortir de la précarité. Il a également invité les acteurs des médias à jouer leur partition pour le bien-être des journalistes. Aussi a-t-il annoncé un plan de redressement d'Edipresse.
«Notre liberté dépend de la liberté de la presse et ne saurait être limitée sans être perdue», a affirmé Léandre Francisco, administrateur, représentant le directeur régional de l'Unesco. Avant d'ajouter, citant Thomas Jefferson en 1786, «tout État de droit respectueux des libertés individuelles, notamment des libertés d'opinion, de conscience et d'expression repose sur une presse libre, indépendante, à l'abri de toute censure et coercition.»
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