Dans le cadre de la lutte contre le tabagisme, le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique, à travers le PNLTA (Programme national de lutte contre le tabagisme) a organisé ce vendredi 31 juin, à l’INJS (Institut national de la jeunesse et des sports), la célébration de la journée mondiale sans tabac 2019 dont le thème : « tabac et santé pulmonaire ».
Cette journée mondiale sans tabac 2019 a été présidée par le ministre de la Santé, Eugène Aka Aouélé, en présence du représentant résident de l’OMS, Dr Jean-Marie Vianny Yameogo et des partenaires techniques, financiers et ceux du système des Nations unies, qui appuient l’Etat ivoirien dans l’amélioration du système de la santé.
Le ministre Aka Aouélé, dans son adresse, a fait savoir que la lutte antitabac revêt un enjeu essentiel de santé publique. Selon lui, les données statistiques issues d’une enquête de démographie et de santé, réalisée en 2012, estiment la prévalence générale du tabagisme à 14,6% chez les adultes de 17 à 49 ans, avec des pics de l’ordre de 40 ans, dans certaines tranches, notamment chez les hommes d’âge compris entre 25 et 30 ans.
L’ampleur de cette situation est plus considérable lorsqu’on analyse les prévalences au sein de la population des jeunes élèves, avenir de la nation. « La même enquête a révélé un taux de 19% de fumeurs chez les élèves âgés de 13 à 15 ans. Cette tendance à la consommation juvénile est sans doute favorisée par les manœuvres de séduction que sont le parrainage et la publicité déguisée », a-t-il déclaré.
Il est donc nécessaire en s’inspirant du thème : « tabac et santé pulmonaire », pour les uns et les autres de réfléchir sur les maladies pulmonaires qui sont au premier rang des dangers auxquels sont livrés les fumeurs et personnes exposées à la fumée du tabac.
« Les affections pulmonaires liées au tabac sont souvent graves car invalidantes voire mortelles. Dans notre pays, elles sont responsables de 16% de décès en pneumologie. Il faut surtout craindre les cancers des poumons et les bronchopneumopathies chroniques obstructives. Dans 75% des cas, les bronchopneumopathies chroniques obstructives sont dues au tabac et elles sont à l’origine 5% de décès », a indiqué le ministre de la Santé et de l’hygiène publique.
En outre, a-t-il donc insisté sur le besoin d’amplifier la sensibilisation des populations face aux dangers liés au tabagisme ainsi que l’ouverture de plusieurs centres de prise en charge pour permettre aux sujets dépendants d’en sortir, en matière de sevrage. « A ce sujet, la construction d’un centre d’addictologie contribuera sûrement au renforcement de l’offre de soin », a-t-il confié.
Cette lutte contre le tabagisme doit s’appuyer sur la validation du décret d’institution d’un système de suivi et de traçabilité des produits du tabac en vue de leur réglementation et le projet de loi portant sur l’interdiction de la publicité des produits du tabac.
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